Le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a présenté sa démission au lendemain de l'assaut de milliers de partisans du président Donald Trump contre le Congrès, a-t-on appris jeudi de source proche de cette agence fédérale. "Il démissionne, à compter du 16 janvier", a précisé cette source ayant requis l'anonymat. La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait demandé quelques heures plus tôt la démission de Steven Sund, dont les services forts de 2.300 agents en charge de la sécurité du Congrès, de ses élus et de son personnel, ont été vertement critiqués pour leur manque de préparation.
"Un échec massif"
Comment les manifestants pro-Trump ont-ils pu pénétrer aussi facilement dans l'enceinte du Capitole? Le dispositif de sécurité de ce haut lieu du pouvoir américain était très critiqué jeudi, au lendemain des violences qui ont ébranlé Washington.
La facilité avec laquelle les services de sécurité ont été débordés par les partisans du président républicain brandissant des drapeaux "Trump 2020" et vêtus de tenues de camouflage "est un échec massif", a estimé le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, annonçant une enquête.
"La sécurité du Capitole doit être complètement revue", a tweeté le sénateur démocrate d'Hawaï Brian Schatz.
Une situation particulièrement chaotique
Les services de sécurité du Congrès avaient planifié leur réponse à une manifestation des partisans de Donald Trump, mais n'étaient pas préparés pour répondre à des violences, avait reconnu Steven Sund dans un communiqué publié dans la matinée.
Un agent de la police du Capitole a tiré mortellement sur une manifestante qui tentait de pénétrer dans une zone du Congrès, à travers une vitre brisée. L'agent a été suspendu et une enquête a été ouverte, a précisé l'ex-chef de la police du Capitole, soulignant que la situation était alors particulièrement chaotique et que d'autres policiers avaient désamorcé au même moment deux engins explosifs à l'extérieur du bâtiment.
"Je n'ai jamais rien vu comme le violent assaut (de mercredi) contre le Capitole pendant mes 30 ans de carrière à Washington", a-t-il justifié.