Washington 1:16
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Alexis Guilleux édité par Léa Leostic
Après l’intrusion de militants pro-Trump au sein du Congrès mercredi, une enquête est menée pour comprendre quelles ont été les failles dans la sécurité dans et autour de l’institution fédérale. Manque de préparation, défaut d’anticipation, renforts trop tardifs, laxisme... Les causes sont potentiellement nombreuses.

Comment de telles scènes de violence ont-elles pu avoir lieu au Capitole ? Après les violences survenues mercredi à Washington, où des milliers de partisans du président Donald Trump ont fait irruption au sein du Congrès, les Etats-Unis tentent de répondre à cette question.

Joe Biden dénonce une forme de laxisme

Depuis jeudi, les forces de l’ordre traquent les responsables des débordements jusque dans les hôtels de la capitale fédérale, mais l’enquête porte aussi sur les failles de la sécurité autour du Capitole. Même le futur président du pays Joe Biden a dénoncé en creux une forme de laxisme envers les manifestants. Manque de préparation, défaut d’anticipation, les forces de l’ordre, qui n’ont pas vu venir la taille et les intentions de la foule, sont pointées du doigt.

 

Des questions sur le comportement de certains policiers

La police du Capitole est une force de 2.000 hommes, qui s’est retrouvée en première ligne face aux manifestants. Mercredi, jour des violences, les agents n’étaient même pas en tenue anti-émeutes. Des questions se posent aussi sur les comportements de certains policiers qui, selon les images d’une vidéo, ne semblent pas vraiment retenir la foule. Un autre policier a également posé pour une photo avec les manifestants. Les forces de l’ordre se sont retrouvées très rapidement dépassées, et les renforts ont mis plusieurs heures à arriver. Muriel Bowser, la maire de Washington, avait pourtant annoncé la présence de 35.000 gardes nationaux pour sécuriser la zone.

A la demande de Nancy Pelosi, la leader démocrate de la Chambre des représentants, le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a annoncé sa démission jeudi, tout comme les responsables de la sécurité des deux Chambres du Congrès.

Enfin, la différence de traitement avec les manifestations "Black Lives Matter" de l’été dernier choque et émeut de nombreux démocrates. La garde nationale avait alors été mobilisée pour protéger les bâtiments fédéraux. Un "deux poids, deux mesures" inacceptable pour Joe Biden.

Vendredi, un policier blessé lors des affrontements avec les manifestants a succombé à ses blessures. Quatre protestataires sont morts durant ces incidents, dont une femme touchée par une balle de la police. Pour les trois autres décès, les circonstances n'ont pas encore été éclaircies.