Le ministère américain de la Justice anticipe des "centaines d'inculpations", dont certaines pour "sédition", après les violences au Capitole. Les chefs d'inculpations retenus pour l'instant étaient les plus simples, pour agir rapidement, mais "nous envisageons de retenir des crimes majeurs comme la sédition et la conspiration", a détaillé le procureur fédéral de Washington, Michael Sherwin, lors d'une conférence de presse. Pour l'heure, quinze personnes ont été inculpées pour les violences au Capitole, dont l'homme photographié dans le bureau de la cheffe démocrate Nancy Pelosi qui a été arrêté vendredi matin, a annoncé le ministère de la Justice.
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"Nous sommes en mesure d'annoncer quinze inculpations par la justice fédérale", a déclaré lors d'un point-presse Ken Kohl, du bureau du procureur fédéral de Washington. Parmi les personnes poursuivies se trouve un homme soupçonné d'avoir déposé une bombe artisanale près du Congrès et Richard Barnett qui s'était introduit dans les bureaux de Nancy Pelosi, a-t-il précisé.
"Intrusion violente"
Parmi les personnes poursuivies se trouvent un homme qui avait onze cocktails molotov hautement inflammables dans un véhicule garé près du Congrès, un autre qui a donné des coups de poing à un policier du Capitole en forçant le passage, et un troisième entré avec une arme à feu chargée dans l'enceinte du Congrès, a-t-il précisé. Richard Barnett, qui s'était introduit dans les bureaux de la présidente de la Chambre des représentants, où il avait posé pour les caméras avant de laisser un message insultant, a été interpellé à Little Rock dans l'Arkansas et inculpé pour "intrusion violente" dans l'enceinte du Congrès, notamment, selon Ken Kohl.
Le fils d'un juge arrêté
Par ailleurs, le fils d'un éminent juge new-yorkais a été arrêté mardi à New York pour avoir participé aux violences qui ont secoué le Capitole le 6 janvier, avant d'être remis en liberté moyennant des conditions visant à l'empêcher de participer à de nouvelles manifestations. Aaron Mostofsky, 34 ans, a été inculpé formellement mardi de quatre chefs d'accusation, dont vol de biens gouvernementaux, tentative d'interruption de fonctions officielles et entrée par effraction. Une condamnation pour le chef de vol de biens gouvernementaux - le plus grave - pourrait lui valoir jusqu'à 10 ans de prison, selon le bureau du procureur.
Le juge Sanket Bulsara l'a remis en liberté en attendant la suite de la procédure, moyennant une caution de 100.000 dollars et plusieurs conditions : il devra habiter chez son frère aîné, ne pourra plus quitter New York sans autorisation, ne pourra plus participer à aucun rassemblement politique ni communiquer avec aucun "complice" des violences du Capitole, et porter un bracelet électronique.