Le maître du Kremlin serait-il très mal en point ? Selon le chef du renseignement ukrainien Kyrylo Boudanov, le président russe Vladimir Poutine va mourir "très vite. (...) Nous pensons que c'est un cancer", a-t-il ajouté, s'appuyant sur des "sources humaines", dans un entretien sur la chaîne américaine ABC et diffusé par BFMTV mercredi 4 janvier. D'après plusieurs sources, le chef de l'État russe, qui a lancé l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022, serait atteint d'un cancer de la thyroïde ou de la maladie de Parkinson.
"Cette guerre devrait se terminer avant sa mort", a poursuivi le chef du renseignement ukrainien, indiquant qu'il "espérait" la mort du maître du Kremlin.
"Cette évaluation n'est ni confirmée, ni partagée par nos alliés"
Des déclarations qu'il est difficile de vérifier, notamment par les diplomates étrangers. Interrogée sur l'état de santé de Vladimir Poutine, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a indiqué sur LCI jeudi que cette "évaluation" du renseignement ukrainien "n'est ni confirmée, ni partagée par les différents alliés avec lesquels nous travaillons". "À (sa) connaissance", cette information relayée par les services ukrainiens est inexacte, a-t-elle souligné.
Catherine Colonna a également supposé que cela ferait "partie des vœux que (les services ukrainiens) expriment. Je crois d'ailleurs que c'est en ce sens que la personne (ici, Kyrylo Boudanov) s'est exprimée en disant 'je l'espère'", a poursuivi la cheffe du Quai d'Orsay.
Des effets secondaires d'un médicament contre le cancer ?
L'état de santé du président russe intrigue nombre d'analystes. C'est le cas d'un membre du service secret danois qui a affirmé au quotidien Berlingske vendredi 30 décembre que la décision d'envahir militairement l'Ukraine en février 2022 a pu être influencée par les effets secondaires d'un médicament pris par Vladimir Poutine pour traiter son cancer. "Les illusions de grandeur sont l'un des effets secondaires connus du type de traitement hormonal qu'il suivait", déclare Joakim, le pseudonyme de cette source.
Toutefois, en juillet dernier, la CIA coupait court aux rumeurs sur la forme du maître du Kremlin, en affirmant qu'il était "tout à fait en trop bonne santé".
La santé du président russe continue donc de faire parler d'elle, près d'un an après le début de la guerre en Ukraine. Ce jeudi, Vladimir Poutine a ordonné un "cessez-le-feu" en Ukraine les vendredi 6 et samedi 7 janvier, à l'occasion du Noël orthodoxe, après une demande en ce sens du patriarche Kirill.