Les résultats des élections européennes en France sont-ils semblables à ce qu'il s'est passé dans les autres pays du continent, dimanche ? Percée surprise des écologistes, affaiblissements des deux grands partis… Les enseignements du scrutin en France se perçoivent aussi ailleurs.
Petite "vague verte"
La percée des Verts, d'abord : le groupe écologiste gagnerait 20 sièges de plus, selon les informations transmises par les services du Parlement européen, dimanche soir, se basant sur des sondages à la sortie des urnes. Ils obtiennent de très bons scores en Allemagne, en France, en Belgique, en Irlande, en Finlande ou encore au Danemark. Le groupe devrait compter plus de 70 eurodéputés.
Le fait politique le plus important au niveau européen reste toutefois la fin de la grande coalition. Depuis 40 ans, la droite conservatrice et la gauche sociale-démocrate dominaient l’assemblée de Strasbourg. Mais lundi matin, ces deux familles n’ont plus la majorité à elles seules. Elles ne pourront plus se répartir les postes de pouvoir au niveau de l’Union.
Désormais, elles vont devoir compter avec un troisième et même peut-être un quatrième partenaires. À ce jeu, ce sont avant tout les centristes libéraux qui tirent leur épingle du jeu. Ils ont fortement progressé, ils ont plus de 100 sièges. Le groupe que vont rejoindre les élus de la liste "Renaissance" se retrouve en situation de faiseurs de roi. Ils seront incontournables, notamment pour désigner le futur président de la commission européenne.
Succès plus faible qu'attendu pour les populistes
La droite populiste de Marine Le Pen et de Matteo Salvini est en nette hausse, avec plus de 100 sièges, notamment grâce à un résultat spectaculaire de la Ligue en Italie. Pour autant, il ne s'agit pas du raz-de-marée annoncé pour l'Europe des nations et des libertés.