Washington implore de «finaliser» un accord de cessez-le-feu à Gaza

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avec AFP // Crédit photo : MANDEL NGAN / AFP
Les États-Unis demandent à faire preuve d'urgence et de flexibilité pour finaliser un accord de trêve à Gaza. Le porte-parole du département d'État a indiqué que les États-Unis "continueront à s'engager auprès de leurs partenaires dans la région afin d'obtenir un accord final", en vue d'une libération d'otages. 

Les États-Unis ont appelé mardi à faire preuve d'urgence et de flexibilité pour finaliser un accord de trêve à Gaza après la mort de six otages aux mains du Hamas, s'engageant à poursuivre leurs efforts dans les jours à venir.

"Il reste des dizaines d'otages à Gaza, qui attendent toujours un accord qui les ramènera chez eux. Il est temps de finaliser cet accord", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État, Matthew Miller. "La population israélienne ne peut se permettre d'attendre plus longtemps. La population palestinienne, qui souffre également des terribles effets de cette guerre, ne peut se permettre d'attendre plus longtemps. Le monde ne peut se permettre d'attendre plus longtemps", a-t-il affirmé.

"Nous sommes opposés à la présence à long terme de troupes de Tsahal à Gaza"

Il a précisé qu'"au cours des prochains jours, les États-Unis continueront à s'engager auprès de leurs partenaires dans la région afin d'obtenir un accord final", en référence aux négociations sous l'égide des médiateurs -- États-Unis, Qatar, Égypte -- en vue d'un accord de trêve associé à une libération d'otages. L'armée israélienne a annoncé dimanche la découverte dans un tunnel de Gaza de six otages tués selon elle à "bout portant" par le Hamas, accentuant la pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de conclure un accord.

 

Ce dernier a cependant averti qu'il ne céderait pas aux pressions, affirmant vouloir maintenir la pression militaire sur le Hamas, au 11e mois de la guerre provoquée par l'attaque contre Israël du mouvement palestinien le 7 octobre. Des manifestations rassemblant des milliers de personnes ont eu lieu à Tel-Aviv et Jérusalem, accompagnées d'une grève dans plusieurs villes pour réclamer un accord permettant la libération des otages encore retenus à Gaza.

L'un des principaux points d'achoppement est l'insistance du Premier ministre israélien pour que les troupes israéliennes maintiennent le contrôle d'un corridor le long de la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte - le corridor de Philadelphie. "Nous sommes opposés à la présence à long terme de troupes de Tsahal à Gaza", a réaffirmé le porte-parole américain, faisant référence aux forces armées israéliennes.

Matthew Miller a, en outre, précisé qu'un récent compromis, que "le gouvernement israélien a accepté", prévoit "le retrait" de l'armée israélienne "des zones densément peuplées, ce qui inclut le corridor de Philadelphie". "Maintenant, il y a un certain nombre de détails qui nécessitent des négociations supplémentaires pour conclure comment les parties respecteront leurs engagements dans le cadre de l'accord", a-t-il dit. "La conclusion d'un accord exigera des deux parties qu'elles fassent preuve de souplesse. Il faudra que les deux parties cherchent des raisons de dire oui plutôt que des raisons de dire non", a enfin noté le porte-parole de la diplomatie américaine.