Treize civils, dont un enfant, 14 rebelles et trois soldats ont été tués ces dernières 24 heures dans de nouvelles violences au Yémen, déchiré par une guerre depuis plus de 19 mois, ont indiqué lundi des sources militaires et médicales.
Une cible visée par erreur. L'aviation de la coalition arabe intervenant au Yémen en soutien au gouvernement a visé par erreur lundi à l'aube dans la province d'Ibb, dans le centre du pays, un convoi de camions chargés de marchandises, tuant 12 civils, dont un enfant, selon des sources militaires. Outre sept conducteurs ou leurs assistants, cinq passants, dont un enfant, figurent parmi les tués, ont précisé ces militaires. Le bilan a été confirmé à l'AFP par une source médicale.
Une base militaire proche, tenue par les rebelles chiites Houthis, a également été touchée par des frappes aériennes de la coalition sous commandement saoudien qui intervient depuis mars 2015 pour appuyer les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, selon les sources militaires.
Près de neuf morts dimanche soir. Dimanche soir, neuf rebelles ont par ailleurs péri dans une embuscade tendue à deux véhicules à bord desquels ils circulaient dans la province d'Ibb, ont rapporté ces sources. Ils faisaient partie d'un groupe de rebelles acheminés en renfort vers la province de Taëz, dans le sud-ouest, théâtre depuis plus d'un an de violents combats entre forces pro-gouvernementales et insurgés, a-t-on ajouté de mêmes sources.
Dans la banlieue sud de Taëz, chef-lieu de la province du même nom, cinq rebelles et trois soldats pro-gouvernementaux ont trouvé la mort dans des combats nocturnes, a indiqué un responsable militaire loyaliste. En outre, un civil a été tué et quatre autres blessés dimanche soir dans le bombardement par les rebelles de quartiers résidentiels du centre de Taëz, tenue par les forces loyalistes et encerclée depuis plusieurs mois par les Houthis, selon des sources militaires et médicales.
Un processus de paix compliqué.La guerre au Yémen a fait plus de 7.000 morts et près de 37.000 blessés, selon l'ONU. Ces nouvelles violences sont intervenues alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry arrivait au sultanat d'Oman voisin pour tenter de relancer les efforts de paix.