41 membres présumés d'Al-Qaïda, huit femmes et huit enfants ont été tués dimanche dans le premier raid d'envergure mené au Yémen par les États-Unis depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, selon un responsable yéménite.
Une école, une mosquée et un dispensaire. L'opération a été menée par des drones et des hélicoptères Apache à Yakla, dans la province de Baïda (centre du Yémen), a ajouté ce responsable. Des drones et des hélicoptères Apache, munis de mitrailleuses lourdes, ont pris pour cible des repaires d'Al-Qaïda dans une école, une mosquée et un dispensaire, a indiqué le responsable qui a requis l'anonymat. Des sources tribales et locales avaient indiqué peu auparavant que le raid avait aussi visé les maisons de trois chefs tribaux liés à Al-Qaïda.
Une branche djihadiste particulièrement dangereuse. Les États-Unis, les seuls dans la région à disposer de drones pouvant atteindre des cibles au Yémen, considèrent la branche d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) comme la plus dangereuse du réseau djihadiste. Les forces gouvernementales yéménites, soutenues depuis mars 2015 par une coalition arabe sous commandement saoudien, affrontent à la fois des rebelles Houthis, qui contrôlent une partie du territoire dont la capitale Sanaa, et des groupes djihadistes bien implantés dans le sud et le sud-est du Yémen. Outre Al-Qaïda, le groupe Etat islamique a revendiqué des attentats spectaculaires et meurtriers ces deux dernières années au Yémen.
Depuis mars 2015, plus de 7.400 personnes ont été tuées dans le conflit au Yémen, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Un coordinateur humanitaire de l'ONU, Jamie McGoldrick, a donné un bilan beaucoup plus élevé en citant une estimation de 10.000 civils tués.