Washington a annoncé vendredi soir avoir mené une frappe contre les rebelles yéménites Houthis, au lendemain de bombardements américains et britanniques contre des sites de ce mouvement accusés de menacer le trafic maritime international en mer Rouge. "Les forces américaines ont conduit une frappe contre un site radar au Yémen" vers 03H45 locales samedi (00H45 GMT), a rapporté le Commandement militaire central des Etats-Unis (Centcom) dans un communiqué.
La chaîne des rebelles Houthis al-Masirah avait fait état plus tôt de frappes américaines sur au moins un site de la capitale Sanaa. Dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, la tension est montée en mer Rouge ces dernières semaines avec des attaques des Houthis visant le trafic maritime en solidarité avec la bande de Gaza.
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La crainte d'un débordement régional
Tôt vendredi, des frappes américaines et britanniques ont visé des sites militaires tenus par les Houthis, qui contrôlent de vastes régions du Yémen, dont la capitale Sanaa, relançant les craintes d'un débordement régional de la guerre à Gaza avance par l'attaque sans précédent a été retenu par le mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.
Le président américain Joe Biden avait menacé les Houthis d'autres frappes sur des positions de ces rebelles si ces derniers ne mettaient pas un terme à leurs tirs en mer Rouge. Or après les frappes britanniques et américaines de vendredi, les Houthis ont tiré "au moins un missile" qui n'a cependant touché aucun navire, a indiqué l'armée américaine avant les frappes de samedi matin.