Le ministre de la Culture et de la Communication s’est exprimé lundi, lors du déjeuner avec l'Association des journalistes médias (AJM), sur les deux polémiques qui ont agité les médias la semaine dernière, concernant Eric Zemmour et Stéphane Guillon. "Je n’arrive pas à écouter Guillon, je n’arrive pas à regarder Zemmour", a-t-il commenté.
Concernant Guillon plus précisément, il a mis en garde contre l’"effet de loupe" de sa chronique, et précisé : "Les choses qui ont été dites sur le ministre Besson, je déteste ça".
Il faisait ainsi référence à la chronique de Stéphane Guillon sur Eric Besson, lundi dernier sur France Inter. Sur Eric Zemmour, qui avait indiqué le 6 mars dernier que "la plupart des délinquants sont noirs et arabes", il a dit : "c'est la même chose, c'est du délit de faciès, c'est pour ça d'ailleurs que l'amalgame est fait dans l'opinion". Concernant la plainte du CSA, il a ajouté : "Tout ça ne va pas aller très loin, il ne faut pas se faire d'illusions".
"J’ai été assez marqué"
Le ministre a fait un parallèle entre sa vie personnelle et ces deux polémiques. "J'ai été assez marqué par ce qui m'est arrivé au mois d'octobre", a-t-il indiqué.
Victime d’attaques sur le contenu de son livre La mauvaise vie il y a quelques mois, il a déclaré : "J'ai vu comment on franchit très facilement - même les gens les mieux intentionnés, les plus talentueux -, la frontière entre ce qui est le droit totalement légitime à la moquerie, que je pratique moi-même, et l'atteinte à l'intégrité des gens".
- Mitterrand a-t-il eu raison de s'exprimer sur les affaires Guillon et Zemmour ?