Depuis le 1er janvier, les tirages du Loto et de l'Euro Millions sont diffusés par TF1, qui les a confiés à des animateurs stars, et plus par le service public. Le manque à gagner pour France Télévisions atteindrait une dizaine de millions d'euros, dans un contexte budgétaire tendu. Invité lundi de Thomas Sotto sur Europe 1, Rémy Pflimlin, le PDG du groupe audiovisuel public, a cependant minimisé cette perte. "Nous n'avons pas laissé filer le Loto", s'est-il défendu. "Il y avait un chiffre d'affaires de l'ordre 13 millions, nous en aurons 8 à l'arrivée".
Selon des informations de presse, la Française des jeux (FDJ) n'était pas satisfaite du traitement des tirages sur les chaînes publiques, notamment en raison d'horaires non respectés. Mais Rémy Pflimlin avance une autre explication au choix de la société d'aller sur TF1. "En réalité, la Française des jeux ne voulait plus avoir le tirage sur nos chaînes sans pouvoir l'entourer de publicités", a-t-il expliqué. "Ce qu'a dit très précisément le président de la Française des jeux, c'est qu'il voulait pouvoir communiquer publicitairement autour des tirages. C'était impossible sur France Télévisions, donc il a décidé d'aller sur une chaîne commerciale".
S'il concède un "affaiblissement" des recettes publicitaires liées à ces tirages, Rémy Pflimlin tient néanmoins à le nuancer : "nous gardons la publicité de la FDJ en journée".