France Télévisions a présenté ses excuses vendredi après avoir diffusé dans la nuit des images choquantes de l'attentat de Nice et le CSA a appelé l'ensemble des médias audiovisuels à "la prudence et la retenue".
"Une erreur de jugement". "Au cours de la nuit du 14 au 15 juillet, l'édition spéciale de France 2 consacrée aux événements dramatiques de Nice a diffusé un sujet montrant des témoignages et des images choquants", a indiqué le groupe sur son site France TV Info. France 2, qui a basculé en édition spéciale après minuit, a notamment été pointée du doigt pour avoir interviewé un homme près du corps de son épouse. "Ces images brutales, qui n'ont pas été vérifiées selon les usages, ont suscité de vives réactions. Une erreur de jugement a été commise en raison de ces circonstances particulières", a reconnu France Télévisions. "La diffusion de ce type d'images ne correspond pas à la conception de l'information des journalistes des équipes et de l'entreprise. France Télévisions tient à présenter ses excuses", a conclu le groupe public.
Le CSA s'est "saisi des images". Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a reçu plusieurs signalements concernant France 2 et BFMTV, a indiqué une porte-parole. Il "appelle les télévisions et les radios à la prudence et à la retenue, protectrices de la dignité humaine et de la douleur des personnes, tout au long des reportages. Il s'est d'ores et déjà saisi des images et des comptes rendus diffusés toute la nuit", a-t-il indiqué dans un communiqué.
BFMTV aussi. D'autres médias ont été aussi pointés du doigt sur les réseaux sociaux pour avoir diffusé des images amateur du camion blanc roulant sur la Promenade des Anglais, des images que BFMTV continuait de diffuser vendredi matin.