"L'idée, c'est d'avoir un seul sujet, sur une seule feuille de papier". Invité de Village médias jeudi matin, Eric Fottorino, le directeur de publication et cofondateur du journal Le 1, a dévoilé les rouages d'un journal au format bien particulier. "J'avais envie de recréer du durable dans un univers de l'hyper éphémère".
L'unité. "Rassembler le savoir des écrivains, le savoir savant, mais également la poésie, le graphisme etc". Eric Fottorino a du mal à égrener tous les domaines qui peuvent intervenir dans son hebdomadaire. "Ce n'est pas un journal, c'est un objet et c'est aussi un état d'esprit". "Si vous le dépliez, vous verrez que c'est un bon yoga du matin", glisse-t-il dans un rire.
"L'effet de pile". Un objet particulier, dont l'idée de départ lui est venu lorsqu'il travaillait au Monde - dont il a été le directeur en 2007. "On voyait les gens qui se désabonnaient et ce n'était pas parce qu'on était méchant avec Sarkozy ou qu'on parlait mal aux yeux des lecteurs du conflit israélo-palestinien. C'était à cause de 'l'effet de pile'", dévoile journaliste. "Les abonnés voyaient des piles de journaux s'accumuler et ils entretenaient avec leurs journaux une relation de mauvaise conscience et de frustration parce qu'ils ne pouvaient pas tout lire". "C'est pour cela qu'on a eu envie [avec Henry Hermand, Natalie Thiriez et Laurent Greilsamer, ndlr] de faire un journal qu'on puisse lire du début à la fin", confie le directeur de publication du 1.