En plein couvre-feu pour cause de Covid, l'élection de Miss France 2021 se tiendra samedi à huis-clos et sans public au Puy-du-Fou. La préparation du célèbre concours de beauté a été largement perturbée cette année en raison du coronavirus. L’idée d’un report de l’élection à janvier 2021 avait même un temps été évoquée. Finalement, ce rendez-vous regardé chaque année par des millions de téléspectateurs sur TF1 pourra bel et bien avoir lieu. Voici cinq choses à savoir sur une élection vraiment pas comme les autres.
Seulement 400 personnes présentes
En direct sur TF1 (à 21h05) et sous conditions sanitaires drastiques, 29 candidates de 18 à 24 ans sont en lice pour succéder à Miss France 2020, Clémence Botino, Miss Guadeloupe 2019. Pour la 26e fois, Jean-Pierre Foucault, 73 ans, animera la cérémonie.
La cérémonie se déroulera avec seulement 400 personnes, candidates, techniciens et employés du Puy-du-Fou préalablement testés négatifs au coronavirus. "Mais le spectacle sera assuré malgré tout", promettent les organisateurs. A l'issue de l'élection et pour respecter le couvre-feu, tous les participants, y compris la nouvelle reine de beauté, seront logés dans les hôtels du Puy-du-Fou, transformé en bulle sanitaire.
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Une préparation bouleversée par le coronavirus
La préparation de cette élection nationale, en pleine crise du Covid-19, a demandé de nombreuses adaptations à l'organisation Miss France. "Les élections départementales ont été faites via des candidatures digitales, ensuite les élections régionales ont pris plein de formes : du plein air, du huis clos, du vote SMS...", énumère Sylvie Tellier. Mais c'est une fois les Miss régionales élues que l'organisation a pris sa forme la plus impressionnante.
Afin d'éviter les contaminations et pour garantir la participation de chaque Miss régionale, l'organisation a mis en place une "bulle anti-Covid-19" autour des participantes. "Les jeunes femmes ont été testées, isolées ensemble, et toutes les personnes de l'organisation Miss France sont testées pour créer cette bulle et protéger notre élection", complète la directrice de l'organisation Miss France.
Un jury 100% Miss France
Si toutes ces précautions sanitaires sont prises, c'est aussi parce que l'élection de cette année marque une date importante : le centenaire des concours de beauté en France. "À année exceptionnelle, on voulait un jury d'exception", annonce Sylvie Tellier. "Donc un jury 100% Miss France." C'est une première pour le concours, qui avait déjà connu un jury 100% féminin, mais jamais composé uniquement d'anciennes Miss.
"D'habitude il y a 7 membres du jury, cette année elles seront 9, toutes anciennes Miss, avec en présidente du jury Iris Mittenaere, notre Miss Univers", complète Sylvie Tellier. "Comme elles sont extrêmement légitimes, elles voteront jusqu'au bout pour élire Miss France 2021 avec le public."
Un centenaire à fêter… sans Geneviève de Fontenay
Cette cérémonie fêtera le centenaire non pas de Miss France, mais de l'arrivée des concours de beauté en France. Fin 1920 a en effet lieu le premier concours "La plus belle femme de France", qui deviendra Miss France en 1928. Sylvie Tellier annonce pour célébrer cet anniversaire un déluge d'anciennes Miss. "30 anciennes Miss France seront là sur scène, elles vont ouvrir la cérémonie", dévoile-t-elle.
Un centenaire qui se fera sans Geneviève de Fontenay, qui a décidé de boycotter la cérémonie. "Je ne serai pas présente ! Je ne changerai pas d'avis ! C'est un faux centenaire ! Je suis choquée. C'est en 1927 qu'a eu lieu le premier concours Miss France à la demande à l'époque de Miss Univers. Un centenaire, c'est cent ans ! Je ne peux pas célébrer quelque chose que je ne reconnais pas. Ce serait faux-jeton... Je n'ai pas besoin de ça pour exister", a déclaré à l'AFP Geneviève de Fontenay, 88 ans, dans une nouvelle diatribe contre les organisateurs actuels.
"Nous avons tout tenté. Des miss l'ont appelée pour la convaincre de participer à ce centenaire. C'est dommage... On va lui rendre hommage quand même dans l'émission", a répondu Sylvie Tellier, qui fut Miss France 2002.
Une cérémonie critiquée par des associations féministes mais toujours aussi populaire
Pour nombre d'associations féministes, le centenaire n'y changera rien : ce concours est plus que jamais un anachronisme, renvoyant les femmes à leur seul aspect physique. "100 ans de sexisme, ça suffit. Comment peut-on encore en 2020 réduire les femmes à leur apparence ?", s'est indignée à l'AFP Fabienne El-Khouri, l'une des porte-paroles d'Osez le féminisme. "Le succès populaire de cette élection nous motive pour continuer le combat".
Selon Rémi Faure, directeur des programmes de flux de TF1, la dernière élection Miss France a réuni 7 millions de téléspectateurs avec un pic à 8,3 millions, au moment du sacre.