Marc Zuckerberg 2:12
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Cyril Lacarrière édité par Coline Vazquez
"Nous pensons que nous, entreprises privées, nous ne devons pas réfléchir à cela toutes seules dans notre coin", explique, au micro d'Europe 1, Michelle Gilbert, directrice de la communication de Facebook, au sujet de la stratégie du réseau social pour lutter contre les contenus haineux. 
INTERVIEW

L'ouvrage est fastidieux : 22 pages en anglais consacrées à la régulation des contenus et que l'on doit à Facebook. Alors que Mark Zuckerberg étaient en visite en Europe, en début de semaine, pour plaider pour une nouvelle forme de régulation, le réseau social a publié un livre blanc, manière pour le réseau social de communiquer avec les institutions politiques et les régulateurs. Un sujet important pour Facebook, comme l'explique jeudi à Europe 1 Michelle Gilbert, directrice de la communication du réseau social.

"La régulation des plateformes comme Facebook, c'est vraiment quelque chose qui va impacter non seulement Facebook, mais tout internet parce qu'on est tous confrontés à se poser des questions quant aux contenus qui sont diffusés sur nos plateformes", explique-t-elle.

Des frontières difficiles à trouver

L'entreprise de Mark Zuckerberg entend ainsi partager "les choses que nous avons apprises, les challenges et aussi quelques pistes de réflexion" avec "l'ensemble de l'industrie, les gouvernements et les régulateurs". "Nous pensons que nous, entreprises privées, nous ne devons pas réfléchir à cela toutes seules dans notre coin", ajoute-t-elle encore. 

 

Facebook appelle donc à la jouer collectif, tout en prévenant que les frontières seront difficiles à trouver : "Ce sont des questions de société, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a envie de protéger la liberté de s'exprimer, de pouvoir avoir une opinion sur son environnement, de dire quelque chose, on a envie de faire partie des groupes dont on est passionnés. Mais en même temps, on doit respecter l'autre et on doit avoir un certain nombre de règles pour ne pas tomber dans ce qu'on appelle les contenus haineux", souligne Michelle Gilbert, précisant que c'est là une "ligne tellement compliquée à trouver". "Et ce n'est pas à Facebook de mener cette réflexion tout seul", conclut-elle.