"On sait de source sûre qu'Emmanuel Macron a décalé son allocution sur la fin du grand débat pour ne pas être en face de Game of Thrones !", avance Philippe Bailly. Invité de Matthieu Noël lundi, le président de NPA conseil, une agence de mesure d’audience des plateformes vidéo, revient sur le phénomène tiré de l'oeuvre de George R.R. Martin, dont le premier épisode de la huitième et dernière saison a été diffusé cette nuit.
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Si comprendre la clé du succès de Game of Thrones, même pour un spécialiste, semble relever de l'impossible, Philippe Bastille distille tout de même quelques éléments de réponses. "On peut regarder la série à différents niveaux", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Simplement comme quelque chose d'épique, avec des personnages auxquels on s'accroche - d'ailleurs parfois à tort parce qu'un certain nombre d'entre eux disparaissent au fil des épisodes. Mais on peut aussi avoir des lectures au deuxième, troisième, voire dix-huitième degré avec un côté plus politique, philosophique, ou sociologique", analyse l'expert.
"Les audiences américaines ont été multipliées par quatre en passant de 2,5 millions pour la première saison à 10 millions pour la septième"
Le sang, le sexe et la lutte pour le pouvoir - très présents dans la série - ne sont pas les seules recettes du succès. "Il y a aussi beaucoup de marketing. C'est d'ailleurs une série qui est presque irréprochable de ce point de vue dans sa capacité à avoir démarré en 2011 et que, huit ans plus tard, la communauté soit toujours là", indique-t-il. Sans oublier que, "dans l'intervalle, les audiences américaines ont été multipliées par quatre en passant de 2,5 millions pour la première saison à 10 millions pour la septième. C'est colossal ! D'autant qu'il faut ajouter la moyenne de 160 millions de téléchargements par épisode".
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Au moment où certains sont restés debout jusqu'à trois heures du matin pour voir le premier épisode de ce dernier chapitre, Philippe Bailly rassure les fans qui appréhendent la fin de cette épopée. "A un moment, savoir conclure une série, c'est bien. C'est aussi un cadeau et une marque de respect à ceux qui regardent. Beaucoup devraient s'en inspirer", tâcle-t-il. Pour autant, cela signifie-t-il que plus aucune histoire siglée "GoT" ne sera visible à la fin de la saison ? "Je n'en jurerai pas..."