Les médias français sont de plus en plus rassemblés au sein de groupes, toujours plus grands et toujours moins nombreux. Un mouvement de concentration entamé il y a quelques années et qui reste un sujet d'actualité, avec notamment le rapprochement du groupe Lagardère (auquel appartient Europe 1) avec Vivendi, ainsi que la possible fusion des groupes TF1 et M6. Sans parler des autres grands groupes déjà existants, possédés par les milliardaires Patrick Drahi, Xavier Niel, Bernard Arnault, etc. Une réalité qui interroge le Sénat.
Six mois d'auditions
La chambre haute du Parlement français vient donc d'autoriser la création d'une commission d’enquête sur le sujet, suite à la demande de sénatrices et sénateurs du groupe socialiste. L'objectif de cette commission d'enquête sur la concentration des médias est double : évaluer l'impact de la concentration des médias sur la démocratie et comprendre aussi comment cette concentration a pu être possible. C’est donc l’économie des médias qui va être analysée.
Pendant six mois, la commission pourra mener des auditions, obligatoires et sous serment, de grands patrons des médias, du Conseil supérieur de l'audiovisuel, des ministres de la Culture, de l'Économie, et de l'Autorité de la concurrence. La commission sera lancée le 18 novembre prochain, avec la désignation de 21 membres.