Roch-Olivier Maistre veut protéger les téléspectateur. Le président de l'Arcom était auditionné mardi après-midi devant les députés, devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Il a longuement abordé le sujet du conflit qui oppose Canal + à TF1 et la question du rôle de l’Arcom pour aider à résoudre ces différends.
"Les téléspectateurs n'ont pas vocation à être les otages de différends commerciaux"
Pour rappel, Canal + a coupé la diffusion des chaînes du groupe TF1 faute d’avoir trouvé un accord commercial pour renouveler le contrat de diffusion. Canal + estime que TF1 demande beaucoup trop d’argent. La coupure prive totalement l’accès aux chaînes TF1 à certains foyers en zone blanche, qui ne reçoivent la télé que via le satellite, c'est à dire via Canal +.
Une situation que Roch-Olivier Maistre a qualifié mardi de prise d’otage : "Je le dis devant vous, les téléspectateurs n'ont pas vocation à être les otages de différends commerciaux entre les éditeurs et les distributeurs. Le litige qui oppose TF1 et Canal est un litige purement commercial sur un montant de rémunération, il n'est pas normal que les téléspectateurs soient pris en otage". Le président de l'Arcom estime qu'il faudrait sérieusement "songer à compléter la loi". "Ce type de litiges, on les a déjà connus par le passé, on en connaît un aujourd'hui et on peut encore en connaître d'autres demain puisqu'il y a d'autres négociations à venir", a-t-il souligné.
Des dispositions pour empêcher la coupure du signal
Roch-Olivier Maistre souhaite que la loi permette à l’Arcom d’empêcher la coupure du signal. Il veut aussi réfléchir à une "obligation de portage des diffuseurs satellitaires". Dans ce cas précis, cette disposition aurait contraint Canal + à continuer de diffuser les chaînes du groupe TF1 en zones blanches. Enfin, Roch-Olivier Maistre a rappelé que l’Arcom continue de jouer un rôle de médiation entre Canal + et TF1 et espère sortir du litige rapidement.