Le président Emmanuel Macron accuse les médias américains de "légitimer la violence" perpétrée par les terroristes islamistes. C'est ce que révèle le New York Times dans un article en français. Un article signé du journaliste et éditorialiste Ben Smith explique que le chef de l'Etat a appelé le quotidien pour se plaindre de la façon dont les médias américains ont couvert les suites de l’assassinat de Samuel Paty et les mesures annoncées pour lutter contre le séparatisme islamiste.
Retrouvez toute l’actu médias dans notre newsletter quotidienne
Recevez chaque jour à 13h les principales infos médias du jour dans votre boîte mail. Un rendez-vous incontournable pour être au point sur l’actu, les audiences télé de la veille et faire un point sur les programmes à ne pas manquer.
Abonnez-vous iciDes critiques partagées
Dans la ligne de mire du président, on trouve des articles ou des tweets parfois maladroits de l'agence de presse Associated Press, de Politico ou encore du Financial Times. Ces médias ont quasiment tous dépublié les éditos ou les tweets qui faisaient l’objet de la colère du président, arguant qu'ils prêtaient à Emmanuel Macron des propos qu'ils n'avaient pas tenu.
Avant que ce coup de téléphone présidentiel ne soit rendu public, plusieurs articles de presse français ont critiqué les analyses américaines sur la situation en France. Pour beaucoup, le concept de laïcité est mal compris outre-Atlantique. C'est d’ailleurs l’un des reproches qu'aurait formulés par Emmanuel Macron. Il regretterait aussi que la presse anglo-saxonne se soit précipitée pour analyser toutes les erreurs des gouvernements français dans leurs relations à la communauté musulmane, sans s’intéresser à la menace islamiste.
Une attitude "trumpienne" ?
Emmanuel Macron aurait expliqué au New York Times qu'il souhaitait simplement que lui et la France dans son ensemble soient bien compris à l’étranger. En réponse, le quotidien lui a demandé si ses attaques contre les médias anglo-saxons n'étaient pas un peu "trumpiennes". Une autre analyse que le président n'a, a priori, pas beaucoup apprécié.
Selon l'article américain, Emmanuel Macron aurait conclu ainsi : "Si vous avez une question au sujet de la France, appelez-moi". De son côté, le quotidien a souligné que le président n'avait jamais accordé une seule interview à son bureau parisien. "Ce serait un bon début", a glissé le journaliste Ben Smith.