Elle a été chroniqueuse dans Touche pas à mon poste avant de quitter l'émission en mai dernier. Enora Malagré est de retour samedi dans un documentaire sur Teva, non pas à la présentation mais pour livrer son témoignage sur l'endométriose, cette maladie qui provoque des nodules dans l'utérus notamment et entraîne de très sévères douleurs. Une femme sur 10, soit plus de 4 millions de Françaises, est touchée par cette maladie qui est aussi la première cause d'infertilité en France. La chroniqueuse était l'invitée de Village Médias mercredi pour évoquer cette participation au documentaire.
"Les femmes ont honte. Et les hommes sont gênés". Enora Malagré a découvert qu'elle souffrait d'endométriose à l'âge "de 30 environ". Elle en a désormais 37 et son combat continue contre la maladie. "Je n'avais pas de règles douloureuses avant", poursuit-elle. "Puis, à partir de 30 ans, mes règles sont devenues très douloureuses. Et comme j'ai une maman qui souffre aussi de cette maladie, elle m'a mis la puce à l'oreille. J'ai fait des examens et le verdict est tombé." Pour autant, la médiatisation et la reconnaissance de cette maladie sont récentes, d'où le titre de l'émission de Téva, Endométriose : elles brisent le tabou. "Tout ce qui tourne autour de l'organe féminin, autour de l'utérus, du vagin, c'est compliqué d'en parler. Les gens n'osent pas, les femmes ont honte. Et les hommes sont gênés", décrit l'animatrice qui invite les femmes à en parler à leur entourage masculin, et à poser une journée de repos lors des crises. "C'est insupportable, on ne peut pas tenir debout", décrit-elle.
"Ça m'a libérée". Les douleurs sont si intenses que dans le documentaire, certaines femmes indiquent avoir pensé au suicide ou à demander un enfermement en maison de repos. Le programme lance aussi l'idée que durant des siècles, l'endométriose a pu être prise pour de l'hystérie. "Ça m'est arrivé de faire des crises d'hystérie tant la douleur était ingérable ou de tomber dans les pommes", précise Enora Malagré. La première fois qu'elle a osé en parler, c'était sur le plateau de TPMP en février 2017. Elle s'en félicite encore. "Ça m'a libérée et ça a libéré la parole, notamment de la jeunesse", explique la jeune femme avant d'avoir les larmes aux yeux à l'écoute du témoignage de la journaliste à l'origine du documentaire, Sonia Dubois, elle-même atteinte d'endométriose.
"J'ai toujours mon utérus". La chroniqueuse avait également fait part il y a quelques semaines de sa volonté de se faire opérer. Elle rétablit les choses : "J'ai toujours mon utérus, mais c'est tellement insupportable que je pense comme certaines femmes, à subir une hysterectomie (opération consistant à enlever tout ou partie de l'utérus, ndlr). Malheureusement, j'ai appris que ça ne veut pas dire que l'endométriose va disparaître. Car cette maladie s'étend dans la vessie, dans les jambes. L'hystérectomie n'est pas un remède à l'endométriose. Faites vous bien soigner et consultez le bon gynéco !", martèle-t-elle, en guise de conclusion.