6,6 millions de téléspectateurs, 48% des ménagères de moins de 50 ans rassemblées devant leur téléviseur, #MaskSinger en deuxième position des sujets les plus discutés sur Twitter dans le monde… Les chiffres autour de la première émission de Mask Singer, vendredi, sur TF1, donnent le tournis, à la mesure de l'emballement suscité en amont de la diffusion de ce programme dans lequel des personnalités chantent tout en étant déguisées. La première personnalité dévoilée, vendredi, était Marie-Josée Perec, championne olympique du 400 m en 1996. Dans Culture Médias avec Philippe Vandel, lundi, notre chroniqueur et journaliste à Pure Médias Pierre Dezeraud estime pourtant qu'en dépit d'être une "belle trouvaille", le programme venu de Corée du Sud ne mérite pas un enthousiasme sans réserve.
"Ce n'est pas le format du siècle. Ça reste des stars déguisées qui chantent sur un plateau, ce n'est pas quelque chose de totalement inattendu. C'est léger, c'est divertissant, ça remplit très bien son rôle, mais ça n'est pas la quintessence du format de flux qui pour moi reste The Voice : c'est une claque, une histoire qu'on raconte. Là, il n'y a pas d'enjeux, d'histoire, de somme à gagner. C'est un pur divertissement.
J'aurais bien aimé que les téléspectateurs puissent voter. Deux points me chagrinent un peu : le manque de direct, ça fait un peu divertissement-barquette, avec un programme un peu froid. Et j'aurais bien aimé, si l'émission avait été diffusée en direct, que les téléspectateurs puissent voter via une application, par exemple. Ça aurait renforcé l'interaction. C'est une émission 'impliquante', les gens ont envie depuis chez eux de participer à l'enquête et là on ne voit pas trop pourquoi c'est le public présent et le jury qui votent.
On ne voit pas bien ce que le jury apporte au programme. D'ailleurs, je n'ai pas du tout trouvé le jury pertinent. On ne voit pas très bien ce qu'ils apportent au programme, à part répéter sans cesse que c'est 'complètement dingue'. Évidemment, ce n'est pas facile d'être en plateau et de deviner qui se cachent sous les costumes, mais là ils étaient sérieusement à côté de la plaque. La panthère dit que son compagnon n'est pas un politique et Kev Adams dit que c'est Carla Bruni-Sarkozy. Ce sont des enquêteurs bras cassés. Ils ne sont pas très importants dans la mécanique puisque leur vote est noyé au milieu de celui du public présent dans la salle."