Découvrez les coulisses du podcast Hondelatte Raconte

Qui sont ceux qui travaillent dans l'équipe de "Hondelatte Raconte" pour livrer chaque semaine aux auditeurs des récits uniques ? Dans le podcast "Dans les coulisses de Hondelatte Raconte", Christophe Hondelatte cède le micro à trois piliers de son équipe : la réalisatrice Céline Le Bras, le rédacteur en chef Nicolas Loupien, ainsi que l’auteur Tugdual de Dieuleveult. A trois voix, ils ont accepté de livrer quelques secrets de fabrication jusque là bien gardés...

Qu’est-ce qui fait une bonne histoire pour Hondelatte Raconte ?

Pour Tugdual de Dieuleveult, qui est plus spécifiquement en charge de récits non-criminels, trouver une histoire susceptible d'être racontée dans "Hondelatte Raconte" n’est pas une mince affaire. "Christophe [Hondelatte] est très exigeant, dans le bon sens. Si je m'écoutais, je ferais beaucoup plus d’histoires… Mais des histoires qui auraient beaucoup moins de saveur. Après six ans de Hondelatte Raconte, Christophe sait reconnaître une bonne histoire pour l’émission". Quelles sont alors celles qui passent l’étape préliminaire du tri ? Et quels sont les critères techniques et éditoriaux qui déterminent le potentiel d'une histoire, d'un récit ou d'un livre par exemple ? Tugdual de Dieuleveult révèle que la recette tient en une formule : une "histoire avec du wow", c’est-à-dire "une histoire qui sort de l’ordinaire… mais vécue par des gens ordinaires".

Le ressort psychologique et la possibilité d’identification sont aussi des éléments nécessaires pour distinguer une histoire qui peut être racontée dans Hondelatte Raconte, selon le rédacteur en chef Nicolas Loupien. "On nous demande souvent des épisodes sur des tueurs en série comme Ted Bundy… Mais ce sont des histoires dans lesquelles il est difficile de se projeter en tant qu’auditeur". D'autant qu'il y a des atrocités qui ne peuvent pas être racontées devant le micro, question de morale.

Comment donner vie aux récits choisis ?

Du texte source à l’épisode diffusé sur les plateformes de streaming, il y a ensuite tout un travail d’adaptation pour rendre le récit vivant. En tant que réalisatrice, Céline Le Bras est la première à entendre l’histoire qui est lue par Christophe Hondelatte. "Je découvre le texte au moment où on l’enregistre pour qu’il puisse voir mes réactions", précise-t-elle. Céline Le Bras est aussi aux premières loges lorsque Christophe Hondelatte se met dans la peau des personnages. Jusqu'à imiter des accents !

Autre grand défi pour chaque récit : ménager le suspense, ou comme le dit l'auteur Tugdual de Dieuleveult "faire monter la mayonnaise". Puis il faut trouver des attaques accrocheuses : "Trouver une punchline pour entrer dans l’épisode, ça, c’est le talent de Christophe. A chaque fois qu’il hésite parce qu’il se dit que son idée va choquer, on l’encourage à le dire quand même, parce que s’il y a pensé c’est que c’est naturel", glisse encore Nicolas Loupien. 

"L'habillage", une étape cruciale

Enfin, après l'enregistrement de l’histoire en studio, il faut encore "monter l’épisode", c'est l'étape de la réalisation ou de "l'habillage". En quoi cela consiste-t-il ? De la sélection des musiques à celles des bruitages, Céline Le Bras, est à l’origine de tous ces choix : "on crée une ambiance, un 'mood' en fonction de ce que l’on veut faire ressentir". Moments comiques, interrogations, terribles révélations : à chaque émotion, la réalisatrice associe un son qui rend l’expérience de l’auditeur encore plus immersive. Résultat : "Même après six saisons, je ressens toujours un frisson quand j’entends le générique de l’émission…", confesse Céline Le Bras.

Au-delà du récit, chaque épisode de Hondelatte Raconte comprend également une interview, une vraie valeur ajoutée parce que ces invités "nous révèlent des informations qu’on ne connaît pas sur la vie de la personne’" au coeur du récit, glisse Tugdual de Dieuleveult qui est aujourd’hui un des membres de l'équipe mais qui était, il y a quelques années, sur le fauteuil de l'invité ! "C’est une grande fierté", conclut-il dans un sourire.