"Au début, ça m'a inspiré de la colère parce que personne ne m'a prévenu". Invité de l'émission Culture Médias sur Europe 1, mercredi, Christophe Hondelatte s'est exprimé sur la décision de France Télévisions d'arrêter l'émission "Faites entrer l'accusé", dont il était le créateur, et le présentateur jusqu'en 2011. Après vingt ans d'existence, le magazine de faits divers a été évincée de France2 en début d'année, et racheté par la chaîne RMC Story.
"On a de la colère parce qu'on a l'impression d'être vendus comme des petits pains, mais après on se calme", tempère celui qui anime chaque jour l'émission "Hondelatte raconte" sur Europe 1. "RMC Story a racheté la collection pour l'exploiter, et quand RMC Story aura cessé de l'exploiter, elle sera surement à nouveau revendue", poursuit-il, précisant que l'émission a également fait les beaux jours de la chaîne Planète pendant près de vingt ans.
Faire un procès ? "C'est impensable !"
Pas de volée de bois vert à l'encontre de France Télévisions, donc. Si la décision est aujourd'hui digérée, Christophe Hondelatte confesse néanmoins avoir hésité à faire un procès. "Finalement, je me suis dit 'quoi, tu vas faire un procès à la maison de production qui a fait de toi le personnage de 'Faites entrer l'accusé' ? C'est impensable", dit-il, assurant que ladite maison de production n'est peuplée que d'amis.
À travers ses 243 numéros, l'emblématique émission de faits divers a réuni en moyenne plus d'un million de téléspectateurs. Désormais sur RMC Story, de nouveaux numéros de "Faites entrer l'accusé" ont d'ores et déjà été commandés par la chaîne au chroniqueur judiciaire Dominique Rizet, nouvelle figure du programme. Quoi qu'il en soit, Christophe Hondelatte s'est fait à la décision. Le rachat par la chaîne privée du programme qu'il a créé en l'an 2000, est un signe que l'émission a encore de beaux jours devant elle. "Il n'y a pas beaucoup d'émissions qui vivent comme ça au-delà de leur vie normale", conclue-t-il, non sans fierté.
Attentat d'Atlanta en 1996 : Christophe Hondelatte y était, il raconte