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Guillaume Perrodeau
Sur Europe 1, l'animatrice, qui avait confié dans un livre avoir été violée par le photographe David Hamilton à l'âge de 13 ans, réagit à la prise de parole d'Adèle Haenel.
INTERVIEW

Le début d'un #MeToo français dans le cinéma ? Dans un article publié sur Médiapart, l'actrice Adèle Haenel accuse le réalisateur Christophe Ruggia d'"attouchements" et de "harcèlement sexuel", alors qu'elle était âgée de 12 à 15 ans. Une prise de parole largement saluée. Rapidement, le cinéaste a été radié de la Société des réalisateurs de films (SRF).

Dans Culture médias, mercredi matin, Flavie Flament, qui avait confié dans un livre paru en 2013 qu'elle avait été violée à l'âge de 13 ans par le photographe David Hamilton, réagit à cette actualité. Elle apporte son soutien à la comédienne.

"Il faut soutenir Adèle Haenel"

"Je la soutiens. Ce qu'elle fait est éminemment fort et courageux. Je sais la force que cela demande de pouvoir parler, mettre des mots sur ce genre de choses", indique Flavie Flament au micro d'Europe 1. Selon l'animatrice, "il faut soutenir Adèle Haenel". Elle espère d'ailleurs que cette prise de parole ouvre une nouvelle ère et un changement dans les mentalités. "Elle est la première personnalité du cinéma français à faire bouger les choses", constate-t-elle.

"Je comprends toute victime qui fait ce qu'elle peut avec son drame"

Par ailleurs, Adèle Haenel a aussi expliqué n'avoir jamais songé à porter plainte, regrettant "une violence systémique faite aux femmes dans le système judiciaire". "Je comprends toute victime qui fait ce qu'elle peut avec son drame", commente Flavie Flament. "C'est un choix personnel, une affaire intime, jamais je ne me permettrais de lui conseiller de porter plainte. Il n'y a aucun conseil et aucun jugement à apporter", souligne-t-elle.