La onzième saison de La grande librairie va se terminer mercredi prochain. Le présentateur de l'émission littéraire de France 5, le journaliste François Busnel, était l'invité du Grand journal du week-end de Philippe Vandel pour en faire le bilan au micro d'Europe 1.
Du jeudi au mercredi
490.000 téléspectateurs ont suivi l'émission toutes les semaines en prime time cette année. C'est un peu moins que la saison précédente, des chiffres notamment dus au changement de grille de l'émission, passée du jeudi au mercredi, et se retrouvant face à des concurrents de taille, comme le poids lourd Top chef, sur M6. "La radio et la télé sont des médias d'habitude (…) Je ne suis pas mécontent", commente le présentateur. "Ce que j'aime, ce sont les défis. C'est quand même un peu facile d'être dans la reproduction. C'est très français de se dire, on reste dans notre confort, nos charentaises", ajoute-t-il, sans réelle crainte de ne pas voir son émission programmée pour une douzième année.
Mais avant de se projeter vers la rentrée, François Busnel doit recevoir mercredi Alain Damasio, qui vient de faire paraître Les furtifs. "Il est numéro 1 des ventes. C'est un écrivain formidable", s’enthousiasme le journaliste. "Il écrit un livre tous les quinze ans mais quel livre ! C'est aujourd'hui celui qui incarne la science-fiction à la française. C'est une toute petite maison d’édition, La Volte, et incroyable, il est numéro 1 des ventes sans quasiment aucune promotion", souligne le journaliste.
Bien qu'en tête des ventes, le nom de l'auteur reste encore méconnu du grand public, un élément qui ne freine pas François Busnel, bien au contraire. "Ce que j'aime, c'est faire découvrir des gens que personne ne connaît et suivre les gens qui, depuis une dizaine d'années que l'émission existe, ont grandi avec nous", explique-t-il, à l'instar de Laurent Gaudé, auteur du livre Le soleil des Scorta, prix Goncourt 2004.
"Critique solaire" versus "critique des chacals"
Avec cette philosophie, Laurent Busnel espère que La grande librairie est davantage placée dans la catégorie "critique solaire" que "critique des chacals", selon la nomenclature établie par Scott Fitzgerald. "La critique des chacals demande ce que vous valez et la critique solaire vous demande qui vous êtes et comment vous avez eu envie de faire ce que vous faites. La critique des chacals est celle qui se déchaîne, qui ricane, nargue, raille, ne fait rien. (…) On a le droit de vouloir faire la courte-échelle plutôt que des croche-pattes", conclut le journaliste.