Les fans de Game of Thrones sont légions et cela se ressent…sur le nombre de fois où le premier épisode de la huitième et ultime saison de la série a été regardé illégalement.
"Selon l'institut britannique Muso, qui recueille des données sur le piratage, il a été vu en streaming par 55 millions d'internautes à travers le monde dans les 24 heures après sa diffusion", indique notre éditorialiste Axel de Tarlé. A titre de comparaison, ce même épisode, qui a par ailleurs battu un record d'audience aux Etats-Unis, a réuni 17,4 millions de personnes sur les plateformes légales de diffusion HBO Go et HBO Now, sans oublier les 11,8 millions de téléspectateurs devant leur télévision. Parmi les pays qui piratent le plus Game of Thrones, on trouve "l'Inde avec 10 millions de visionnages illégaux, suivi par la Chine, 5 millions, les Etats-Unis ou encore le Nigeria et l'Iran", précise notre éditorialiste.
>> La chronique d'Axel de Tarlé
Mais la France n'est pas en reste, puisqu'elle "se classe en huitième position avec 1,3 million de pirates". Un "succès" auquel la série est habituée, puisqu'elle fait partie des 25 les plus piratées dans le monde. Sans oublier le lourd passif en termes de téléchargements et de streaming de l'adaptation de l'œuvre de George R.R. Martin, qui a été pendant six ans la série la plus populaire auprès des pirates du monde entier, entre 2011 et 2017, selon le site Torrentfreak. Momentanément détrônée par Walking Dead en 2018, pour la simple et bonne raison qu'il n'y a pas eu de saison de Game of Thrones cette année-là.
"Le problème n'est pas de payer"
"Le problème n'est pas de payer" pour regarder un épisode, estime Axel de Tarlé. "Il suffit de regarder le secteur de la musique et le succès de Spotify ou Deezer" [des plateformes qui proposent un abonnement pour écouter de la musique en ligne, ndlr] pour s'en convaincre". Selon l'éditorialiste c'est la fragmentation de l'offre des plateformes légales qui est en cause : "Tout le monde se lance : Amazon, Netflix, Disney, Hulu. Et bien entendu, tout le monde veut des contenus exclusifs. Donc, si vous voulez voir la série prisée la Casa de Papel, il faut s'abonner à Netflix, si vous voulez voir Braquo, il faut Canal+, et pour Game of Thrones, c'est OCS", détaille-t-il.
"Résultat : c'est cher, compliqué, et c'est un vrai frein pour les consommateurs", résume-t-il avant de conclure en reprenant en exemple les plateformes musicales. "S'il faut un abonnement pour écouter Cabrel et un autre pour écouter Sardou, ça ne marche plus".