La Star Academy va faire son grand retour sur TF1 le 15 octobre prochain. La chaîne a dévoilé jeudi après-midi tous les détails à l'occasion d'une conférence presse présentée par Nikos Aliagas. L'animateur est arrivé dans la salle sur la musique culte du télé-crochet. Et, en quelques notes à peine, le générique de l’émission a eu un effet instantané : replonger toute la salle plus d’une dizaine d’années en arrière, à l’époque où la Star Academy cartonnait.
Pas de téléphone portables
TF1 cherche à provoquer ce même sentiment chez les téléspectateurs en leur envoyant une bonne grosse dose de nostalgie. Car l’émission est relancée quasiment à l'identique. Le château reste le même. Le concept reste le même : une école où l’on apprend à être un artiste complet : chant, danse, théâtre, expression scénique. Les élèves sont enfermés pendant plusieurs semaines sous l'œil des caméras, coupés de lien avec l’extérieur. Ils doivent en effet dire adieu à leurs téléphones portables. Et c'est donc aussi le grand retour de LA minute de téléphone fixe par jour, pour appeler leurs proches.
La mécanique reste la même aussi : des cours, des évaluations, des nominations, un prime, des éliminations. Et puis, c'est une nouvelle fois Nikos Aliagas qui va assurer la présentation de l'émission. Ce show est particulier pour lui puisque c’est lui qui l’a fait vraiment connaître et qui lui a offert sa carrière actuelle. Il est passé de journaliste à l’animateur qu’on connaît aujourd’hui. Il n'a donc pas hésité avant d'accepter de reprendre l'émission.
Nikos revient avec la même "appréhension"
"Est-ce que je pouvais refuser vis-à-vis des gens qui m'ont découvert, des gens qui m'ont fait ? Bien sûr que non, tu te dis 'je vais l'accompagner, c'est mon ADN'. J'ai rendu les costards trop larges, j'ai un peu moins de cheveux mais j'ai appris un métier. Donc je reviens avec un peu plus d'expérience mais la même appréhension. Remettre les compteurs à zéro, ce n'est pas un chèque en blanc avec le public", confie-t-il au micro d'Europe 1.
Nikos animera donc les primes où viendront, comme à l’époque, des artistes français et internationaux. Parmi les Français, des artistes très différents ont d'ores-et-déjà été annoncés : Véronique Sanson, Gims, Mika, Juliette Armanet, Julien Clerc ou encore Soprano. Et puis un ou une artiste international(e) sera désigné(e) en guise de parrain ou marraine. Ce volet est toujours en cours de négociation.
Jenifer aura "un rôle à part"
Si tout semble identique, TF1 a quand même fait quelques changements. Le casting des professeurs est complètement renouvelé. TF1 ne veut toujours pas donner les noms puisque la première émission, le 15 octobre, va servir à présenter les professeurs et les élèves. On sait qu’il y aura un prof de chant, un de danse, d’expression scénique, de théâtre et un de sport. La chaîne promet de grands professionnels, peu connus du public. Comme à l'époque… S’ajoutent à l’équipe le directeur, Michaël Goldman et deux répétiteurs pour les primes. Un des deux noms a été donné : Lucie Bernardoni, candidate de la saison 4.
Des émissions quotidiennes avec une voix-off
Les anciens académiciens vont en effet avoir une vraie place dans le programme. Tous les dimanches, plusieurs d’entre eux viendront dîner au château. Quentin Mosimann, le gagnant de la septième saison, sera chargé d’enregistrer l’hymne de cette promotion et leur album de reprises. Quant à Jenifer, grande gagnante de la première saison, elle aura "un rôle à part". La production n’a pas voulu en dire plus. Karima Charni, ex-élève de la saison 4, co-animera quant à elle la seconde partie de soirée. Elle sera dans le bus qui ramènera les élèves au Château, après leur prime. L’occasion de recueillir toutes leurs impressions à chaud. Il y aura aussi des émissions quotidiennes; du lundi au samedi à 17h30.
Avec une petite différence : ce ne sera plus Nikos à la présentation mais ce qu’on appelle un "tout-images", et une voix off, très peu présente. Et puis, il y aura évidemment des contenus sur les réseaux sociaux, de la production mais aussi des candidats. Pour coller avec l’époque, la production a décidé de confier de temps en temps aux candidats un téléphone (sans connexion internet) pour qu’ils créent du contenu : des photos et des vidéos qui alimenteront les comptes de l’émission puis, un peu plus tard dans l’aventure, leurs propres comptes.
TF1 ne veut pas faire de la Star Academy une télé-réalité trash
Les téléspectateurs pourront aussi suivre en temps réel via le site internet de TF1 ce que font les candidats. Ce n’est pas tout à fait du 24h/24 mais presque, avec un léger différé. Mais attention : TF1 ne veut pas faire de la Star Academy une télé-réalité trash. Rien à voir les autres programmes actuels.
"La télé-réalité telle qu'elle existe aujourd'hui s'est professionnalisée aujourd'hui avec les influenceurs qui maîtrisent parfaitement leur image. Là, c'est l'amateurisme qu'on cherche. On revient à quelque chose de très pur, très simple. Ce sont des anonymes. Ils n'ont jamais connu la gloire ou le succès. Ils ont plein de choses à apprendre, ils sont jeunes, et ils ne sont pas dans la recherche de lumière pour la lumière", assure sur Europe 1 Rémi Faure, directeur des programmes de flux de TF1.
Les candidats seront 13. Le casting est composé de jeunes qui doivent progresser. Ils ont du talent mais ont besoin de s’améliorer. C’est d’ailleurs ce qui différencie le programme de The Voice par exemple, où les chanteuses et chanteurs sont parfois déjà professionnel(le)s. La saison sera courte. Elle durera seulement six semaines et il y aura sept primes.