L'audiovisuel public est-il une honte ? C'est ce qu'aurait déclaré lundi le président de la République devant les députés de la majorité membres de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée. "On sait que c'est quelque chose qui compte pour l'ensemble des Français. Ce sont des contenus de qualité", a réagi mercredi sur Europe 1 la ministre de la Culture Françoise Nyssen. Mais la télévision, "c'est une fierté dont il faut penser les transformations", a ajouté la ministre. "Les usages et le panorama a complètement changé. Il est important de réfléchir comment prendre ce virage. Notre objectif, c'est d'accompagner ce changement à l'heure du numérique", a-t-elle précisé au micro de Patrick Cohen.
Des propositions présentées au président en 2018. La ministre a dit réfléchir, en concertation avec les patrons de l'audiovisuel public, à des pistes de transformation, sans dévoiler lesquelles. "L'idée, c'est de faire un certains nombres de propositions avec eux que je remettrai au Premier ministre et au Président en début d'année prochaine".
La nomination des dirigeants. Parmi les sujets sur lesquels la ministre planche : le mode de nomination des dirigeants de l'audiovisuel public - "aujourd'hui, c'est le CSA qui nomme les présidents et qui les régulent, c'est un peu bizarre", confie Françoise Nyssen - mais aussi un possible rapprochement entre télévision et radio. "L'important est de garder la qualité de la création, de l'information",rappelle la ministre.