Le CSA a appelé mardi TF1 et Canal+ à résoudre au plus vite leur conflit, qui a conduit Canal+ à cesser de diffuser TF1 via sa box, en rappelant qu'il était à la disposition des deux groupes pour leur servir de médiateur.
"Pour l'intérêt du téléspectateur". "Notre souhait le plus vif au CSA, c'est que ça débouche au plus vite pour l'intérêt du téléspectateur", a déclaré à des journalistes Nicolas Curien, président par intérim du Conseil supérieur de l'audiovisuel en l'absence du titulaire Olivier Schrameck.
"Offre de médiation". "On ne peut pas les contraindre à un dialogue puisqu'il s'agit d'une relation privée entre acteurs", a rappelé le responsable, ajoutant que "nous avons fait une offre de médiation mais pour l'instant nous n'avons pas été saisis dans ce sens". En outre, Nicolas Curien a précisé que le CSA n'avait pas non plus été saisi d'une demande de règlement de différend par l'une des parties.
Une "tentative de renégociation" normale. Alors que jusqu'à présent les opérateurs recevaient la totalité des recettes des abonnements tandis que les chaînes recevaient la totalité des recettes publicitaires télévisuelles, "aujourd'hui il y a une tentative de renégociation de ce partage de la valeur notamment de la part de TF1", et "lorsqu'on change le statu quo, c'est normal qu'il y ait sinon des conflits, des négociations", a relevé le responsable. Mais "si derrière Canal+, Free et Orange coupaient le signal (de la première chaîne, ndlr) ce serait quand même plusieurs millions d'usagers qui seraient privés de leur moyen habituel de recevoir TF1 et nous considérons qu'il faut que la situation aboutisse au plus vite" pour éviter un tel scénario, a également souligné Nicolas Curien.