Le dessin animé "Miraculous" a l'ambition devenir "un Marvel à la française"

miraculous ladybug
Extrait de l'animation "Miraculous World : New York, les héros unis" © Zagtoon Method Animation / TF1 / Disney Channel
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Alexis Patri
À l'occasion de la diffusion du film "Miraculous New York : les héros unis" sur Disney Channel, samedi soir, "Culture Médias" reçoit le créateur et réalisateur de la série, Thomas Astruc, et le fondateur de la société Zagtoon et producteur de Miraculous, Jérémy Zag. Les deux hommes expliquent au micro de Philippe Vandel "l'ambition marvélienne" dans ce dessin animé au succès déjà international.
INTERVIEW

Miraculous Ladybug, c'est une super-héroïne humaine et coccinelle célèbre chez les enfants français, mais aussi anglais, espagnols, italiens, allemands. Le dessin animé jeunesse le plus regardé en France, vendu également dans 120 pays, s'offre une aventure inédite avec la diffusion ce samedi soir Disney Channel du film "Miraculous New York : les héros unis". Son créateur et réalisateur Thomas Astruc et son producteur Jérémy Zag, invités de Culture Médias, reviennent au micro de Philippe Vandel sur ce succès planétaire.

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Développer une dimension mondiale

Présente au musée Grévin, Miraculous Ladybug est une super-héroïne très française dont les épisodes multiplient à chaque plan - ou presque - les références à la capitale : tour Eiffel, Parc de Princes (devenu "stade des Princesses"), etc. Une nouveauté dans l'animation française, qui évitait jusqu'alors de situer géographiquement ses héros, de peur que le programme s'exporte mal.

Si, dans son nouvel épisode, l'héroïne part à New-York, c'est pour développer la dimension internationale du dessin animé, comme l'explique son créateur Thomas Astruc. "Cela nous permet de faire ce que nous voulions depuis le début : créer un grand Marvel à la française, avec un univers étendu et des super-héros un peu partout dans chaque pays", compare-t-il. "Ladybug voyage de pays en pays pour introduire différents nouveaux personnages, qui sont tous interconnectés. Dans le premier film, c'est à New York, ensuite ce sera à Shanghai, et ainsi de suite...", complète le producteur Jérémy Zag.

Entre Etats-Unis et Japon, la prometteuse exception française

La comparaison à l'univers Marvel peut paraître écrasante. Mais c'est une réflexion d'adulte que n'ont pas les jeunes téléspectateurs de Miraculous Ladybug, selon Jérémy Zag. "Un enfant qui regarde un programme Marvel, il ne connaît pas la firme derrière", illustre-t-il. "L'enfant voit Spiderman, Iron Man, Ladybug...  il voit ses héros préférés sans faire de différence."

Pour le producteur, l'animation française parvient sans problème à tirer son épingle du jeu face aux deux géants du secteur. "En France, on a cette chance d'avoir une biculture héritée à la fois des héros japonais et des héros américains. On sait traiter le côté iconique des super-héros des Etats-Unis (le rouge et le noir de Ladybug), tout en ayant un message différent, plus asiatique (le pouvoir qui vient du cœur)", explique Jérémy Zag. Selon le producteur, il ne manque à cette recette que la possibilité "de diffuser n'importe" pour créer un succès mondial. Une force de frappe planétaire que leur offre Disney Channel.