Cette information qui est tombée mercredi, avant que même Vladimir Poutine ne lance dans la nuit une attaque militaire contre l'Ukraine. Le gouvernement britannique réexamine la licence accordée dans le pays à la chaîne publique russe RT. Dans le détail, le gouvernement de Boris Johnson a demandé à l'OFCOM (le régulateur britannique, soit l'équivalent de l'ARCOM) de réexaminer la licence accordée à la version anglaise de la chaîne d'information financée par la Russie. Le ministre de la Défense britannique a jugé que Vladimir Poutine avait "perdu la boule".
Menace de "mesures de représailles"
L'Ofcom a assuré à l'AFP qu'il n'hésiterait pas à "intervenir" si ses règles en matière d'exactitude ou d'impartialité étaient violées par le titulaire d'une licence. Un porte-parole de l'OFCOM a ajouté que "vu la gravité de la crise en Ukraine, nous examinerons en priorité les plaintes relatives à la couverture de cette question par toute société de radiodiffusion".
Au début du mois, l'Allemagne avait interdit la diffusion de RT sur son territoire. Pour riposter, Moscou a décidé de fermer le bureau de la radio télévision allemande Deutsche Welle.
Face à cette nouvelle mise en garde du Royaume-Uni envers RT, le Kremlin a laissé entendre que la BBC pourrait également fermer en Russie. Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré que "si le Royaume-Uni met à exécution sa menace envers le média russe, des mesures de représailles ne se feront pas attendre".