Epsiloon a été lancé par d’anciens journalistes de Sciences et vie, partis pour cause de désaccords avec le groupe Reworld Media. Ensemble, ils ont lancé ce magazine d’actualité scientifique. Et un an après, il est temps de faire un premier bilan. Il est positif, selon l’équipe du magazine : 40.000 abonnés et chaque mois 15.000 lecteurs environ achètent Epsiloon en kiosques.
Des histoires avec "de la décontraction, de la beauté et de l'amusement"
Ces lecteurs sont un peu différents de la presse scientifique traditionnelle, d’après Epsiloon. Ils sont plus jeunes. Hervé Poirier, rédacteur en chef du magazine, est satisfait des numéros produits et satisfait aussi des retours des lecteurs.
"On est toujours porté par cette aventure collective que l'on vit depuis un an et demi. On espère juste qu'elle va encore durer de très nombreuses années. On n'a pas encore atteint la rentabilité. La question clé est : est-ce qu'on va convaincre suffisamment de lecteurs de devenir et de rester fidèles ? Cela fait un an qu'on travaille pour apporter des histoires fiables et sincères avec un peu d'amusement, de décontraction et de beauté", explique Hervé Poirier, le rédacteur en chef du magazine au micro d'Europe 1.
"La science est un vecteur d'émotions"
Le numéro qui vient de sortir en kiosques, celui du mois de juillet, illustre bien cette ligne éditoriale. Il raconte l’histoire du télescope JWST. Car grâce à lui, pour la première fois, le 12 juillet, on va pouvoir observer la seule planète habitable à portée de vue. C'est un véritable événement historique.
"On a rencontré depuis quelques mois des dizaines d'astronomes qui attendent ce moment, certains même depuis 50 ans. On a fait trois mois d'enquête sur ce sujet pour faire passer cette incroyable fébrilité, cette incroyable émotion qui traversent les experts des planètes. La science, c'est émouvant. Elle transforme le monde. Elle est un vecteur d'émotions. Le lecteur gagne à avoir ce bagage culturel".