Tony Comiti 3:28
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Invité de "Culture Médias", vendredi, Tony Comiti est revenu sur l'évolution du métier de journaliste et de reporter à la télévision. Pour le producteur, dont la nouvelle saison des "Routes de l'impossible" est diffusée dimanche soir sur France 5, la société est devenue plus méfiante à l'égard des médias.
INTERVIEW

Si vous avez déjà regardé un documentaire à propos de la police ou de la drogue sur une chaîne de la TNT, ce nom vous dit sûrement quelque chose. À la tête de sa société de production éponyme, Tony Comiti est aujourd'hui l'un des producteurs les plus emblématiques du paysage audiovisuel français. Alors que la dernière saison des Routes de l'impossible est diffusée dès dimanche soir sur France 5, l'homme de médias est revenu, vendredi au micro d'Europe 1, sur ce métier qui est le sien depuis plus de cinquante ans.

"Partout, des directeurs de communication"

Ancien reporter indépendant, puis à TF1, Tony Comiti a lancé sa société de production en 1993, à une époque où la télévision était encore souveraine. Elle réunissait à heures fixes les différents membres d'un foyer, avec un nombre limité de chaîne. Depuis près de trente ans, le métier a connu une profonde évolution : "Aujourd'hui, les gens ont pris conscience que la télévision et le journalisme peuvent influencer leur vie, notamment avec les réseaux sociaux", décrit le producteur de 70 ans.

" On a de plus en plus de difficultés pour tourner "

Et cela s'accompagne de conditions de production plus délicates : "Ça devient de plus en plus difficile de filmer, notamment derrière les murs de notre société", poursuit le producteur au micro de Philippe Vandel. "Il y a partout des directeurs de communication qui font tout pour nous empêcher de faire notre travail ou pour utiliser notre travail."

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Des évolutions techniques

Dernier exemple en date ? Tony Comiti, en compagnie d'autres journalistes et producteurs, a dénoncé les conditions de reportage auprès des forces de l'ordre, alors que les autorités veulent exercer un plus grand contrôle sur le contenu diffusé par les chaînes de télévision. "On a de plus en plus de difficultés pour tourner et faire notre métier de journaliste", estime-t-il. "Ils ont commencé à rentrer sur les lignes éditoriales et c'est ça qu'on n'accepte pas. Et ce n'est pas uniquement la police, c'est la gendarmerie, mais c'est aussi l'AP-HP, les hôpitaux de Paris. C'est partout."