Rien ne va plus entre TF1 et Cyril Hanouna. Le groupe a demandé à l’animateur de Touche pas à mon poste d’arrêter de s’en prendre à Arthur, l’un de ses visages phare. S'il reconnaît l'importance du droit à la parodie et à la critique, le groupe TF1, qui s'est exprimé dans TV Mag, dit refuser que ses animateurs fassent l'objet d'injures, de menaces ou de harcèlement. TF1 rappelle au passage les nombreux avertissements et sanctions du CSA reçues par Cyril Hanouna au fil des années, et dit espérer un changement d'attitude. Cette prise de parole de la Une est intervenue après une parodie du film Le Professionnel, diffusée lundi soir dans Touche pas à mon poste.
Cyril Hanouna y incarne l'un des dirigeants de TF1 qui demande à faire abattre le personnage joué dans le film par Jean-Paul Belmondo, mais qui avait ici le visage d'Arthur. En cause dans ce sketch : les audiences en baisse de District Z, divertissement produit par Arthur.
"TPMP restera toujours l'émission de la liberté d'expression"
L'animateur de Touche pas à mon poste a répondu mercredi à TF1, dans une vidéo postée sur Instagram où il refuse toute auto-critique. "Apparemment, TF1 n'aime pas que l'on fasse des parodies sur eux. La liberté d'expression, ça ne leur parle pas, le droit de parodier, ça ne leur parle pas...", clame-t-il. "Apparemment, on les harcèle, alors que j'ai encore fait un tweet sur les cartons d'audiences du JT du TF1."
Cyril Hanouna poursuit dans une envolée lyrique digne d'un discours à l'Assemblée nationale. "TPMP restera toujours l'émission de la liberté d'expression, l'émission de ceux qui sont oubliés, qui n'ont pas la parole ailleurs, l'émission sans langue de bois, l'émission où l'on dit ce que l'on pense, l'émission où l'on rigole et le seul talk-show en direct où il peut se passer n'importe quoi, et où il se passera toujours n'importe quoi", promet-il.
Il faut préciser que Touche pas à mon poste n’est pas le seul talk-show en direct. C à vous est aussi en direct tous les soirs sur France 5. Et les critiques de Cyril Hanouna envers TF1 tombent mal. Il reproche au groupe de s'attaquer à la liberté d'expression et à la liberté de parodier, alors que les salariés du groupe Canal+, sur lequel il officie, reprochent exactement la même chose à leurs dirigeants.
On pense évidemment au licenciement fin décembre du commentateur Stéphane Guy, qui a simplement rendu hommage à l'antenne à son confrère Sébastien Thoen. Ce dernier avait lui aussi été licencié après avoir participé à une parodie d’une émission du groupe Canal+.