France 2 s'offre jeudi un joli plateau pour le dernier numéro de la saison de "L'émission politique". Les cinq dirigeants des principales formations politiques, Jean-Luc Mélenchon (FI), Olivier Faure (PS), Christophe Castaner (LREM), Laurent Wauquiez (LR) et Marine Le Pen (FN), répondront tous présent et reviendront sur le bilan de la première année de quinquennat.
Pas de débat à cinq. Initialement, France 2 prévoyait d'organiser un grand débat à cinq mais certains participants ont refusé. Selon le PS, le refus proviendrait de la République en marche et de la France insoumise. "Nous avons des informations concordantes indiquant que la France insoumise et La République en marche se sont entendus pour boycotter le débat tel qu'il était prévu, c'est-à-dire un débat à plusieurs, contradictoire", soutient Emmanuel Grégoire, premier secrétaire de la Fédération de Paris du Parti socialiste joint par Europe 1. "Ils considèrent que le débat est le lieu où ils sont piégés. Ils se sont entendus car ils considèrent qu'aujourd'hui ils se sont installés médiatiquement dans un tête-à-tête, La France insoumise dans la rue, la République en marche au gouvernement. Ils ne souhaitent pas qu'il y ait d'autres espaces pour le dialogue car pour le moment ça leur bénéficie", déplore-t-il encore.
Un refus tactique. En privé, des dirigeants socialistes confient toutefois qu'ils n'auraient pas fait autrement que La République en marche, en refusant ce débat, s'ils avaient été aux affaires. Reste à entendre les points de vue de La République en marche et de la France insoumise. Pour l'heure, ils ne se sont pas exprimés sur le sujet.
Invitée de Villages médias sur Europe 1 lundi matin, Léa Salamé, qui présente le programme, a confirmé l'information... partiellement. "On leur a proposé un débat, on ne peut pas forcer des gens à débattre. Manifestement, certains étaient pour, certains étaient contre", a-t-elle commenté, refusant de donner des noms, "ce n'est pas le but". "Je ne vais pas ni confirmer, ni infirmer" les informations communiquées par le Parti socialiste a-t-elle ajouté, concluant : "Il y aura un tirage au sort" pour déterminer l'ordre de passage des dirigeants politiques.