C'est l'image que les Français garde d'Anne-Aymone Giscard d'Estaing. Pour la première fois, un président français a fait participer sa compagne aux traditionnels vœux de bonne année aux Français, le 31 décembre 1975. Ce jour-là, poussée par Valérie Giscard d'Estaing, elle s'est assise au coin du feu, près de lui, face aux caméras de télévision. Très discrète et de nature timide, elle a dû s'essayer à l'exercice sans préparation. Et 49 ans plus tard, elle se remémore un moment de malaise qu'elle confie en exclusivité au micro de Philippe de Vilno sur Europe 1.
"Je n'avais pas l'air très à l'aise"
"Ça a été une chose tout à fait improvisée. En effet, le président faisait toujours cette conférence de presse le 31 décembre et cette année-là, mon mari m'a dit 'Pourquoi est-ce que vous ne vous présenteriez pas aussi vos vœux aux Français ?' Donc je me suis trouvée à l'improviste et donc sans préparation technique. Je suis restée devant les caméras, c'était assez impressionnant", explique l'ancienne Première dame, aujourd'hui âgée de 91 ans.
Face aux rediffusions fréquentes des images de ces vœux restés dans l'histoire, elle concède avec humour : "Je n'ai pas l'air très à l'aise, il me semble". Morte de trac au moment des vœux, elle a souvent été raillée par les téléspectateurs pour cette apparition télévisée. Un exercice d'autant plus difficile puisqu'il a été le seul dans l'histoire de la présidence française. Jamais plus une Première dame n'a exprimé ses vœux en même temps que ceux du président lors de l'allocution télévisée officielle.