Si vous regardez BFMTV, BFM Régions ou BFM Business, vous pourrez tomber, à partir de lundi, sur des spots où des stars de l'antenne vous incitent à vous faire vacciner contre le Covid-19. 28 des 30 présentateurs et présentatrices ont accepté de prendre part à cette campagne. Le directeur général de BFMTV Marc-Olivier Fogiel explique lundi dans Culture Médias pourquoi la chaîne a choisi de s'engager de manière aussi claire en faveur de la campagne de vaccination.
"Croire dans la science, c'est être journaliste"
Marc-Olivier Fogiel a eu l'idée d'engager la chaîne après avoir vu les messages en faveur du vaccin postés çà et là sur les réseaux sociaux par des artistes et des sportifs. "BFMTV accompagne les Français dans cette crise depuis le début, il était de notre responsabilité de ne pas devenir spectateur", justifie le directeur général.
Pour lui, mais aussi pour la très large majorité de journalistes qui ont accepté de prendre part au projet, inciter les Français à se faire vacciner n'est pas en contradiction avec un rôle d'information. Au contraire. "Dans un climat parfois complotiste, croire dans la science, c'est être journaliste", résume Marc-Olivier Fogiel. "Ce n'est pas être partisan, ce n'est pas être militant. C'est être responsable, c'est avoir un sens civique."
"On n'est pas des robinets à info"
Car, il le rappelle, toutes les autorités de santé à travers le monde recommandent la vaccination. Et elles le font en s'appuyant sur des chiffres et des études sérieuses. "S'engager pour le vaccin n'empêchera évidemment pas BFMTV de pointer et de dénoncer les problèmes logistiques, les problèmes d'organisation ou les effets secondaires, puisqu'il y en aura", prévient le directeur général.
Marc-Olivier Fogiel rappelle que BFMTV s'était déjà engagée par le passé. Après la mort de Samuel Paty, la chaîne a diffusé un clip sur la liberté d'expression, en réutilisant notamment les caricatures que le professeur assassiné présentait en cours. "En tant que chaîne, on a un engagement dans cette société. On n'est pas des robinets à infos", justifie-t-il.