Les services de streaming, futurs argentiers de la création française : le gouvernement a dévoilé un projet de décret qui va obliger Netflix, Amazon Prime Video ou encore Disney+ à consacrer 20 à 25% de leur chiffre d’affaires réalisé dans l'Hexagone à la création française, et plus précisément à la production de films et de séries.
Ce décret est la transposition d’une directive européenne et permet de rééquilibrer les droits et obligations des chaînes de télévision d’un côté et des plateformes de l’autre. Aujourd'hui, les chaînes ont l'obligation de consacrer une part importante de leurs recettes à la création, obligation à laquelle les acteurs du streaming n'étaient pas soumis jusqu’à présent.
De nouvelles consultations avec les chaînes
En contrepartie de ces investissements, les plateformes pourront diffuser des films bien plus tôt qu'aujourd’hui. Actuellement, il est impossible pour Netflix par exemple de proposer un film à ses abonnés moins de trois ans après sa sortie en salles. Ce délai va diminuer et plus les plateformes investiront, plus le délai sera court.
Roselyne Bachelot a détaillé son projet dans les colonnes des Échos, jeudi. La ministre a annoncé au passage que de nouvelles consultations allaient désormais être lancées avec les chaînes de télé, afin qu'elles aient les mêmes obligations, mais aussi les mêmes droits, que les géants du streaming.