Le premier épisode se déroule avant le meurtre. Par SMS, Alexia Daval se confie à sa meilleure amie : "C’est un cas désespéré qui ne comprend rien aux femmes, à moi, qui ne pense qu’à lui", écrit-elle à propos de son mari. En face, Jonathann Daval se plaint des reproches de sa femme. Ces messages authentiques, BFM TV a pu les consulter pour réaliser son documentaire Daval, la série, diffusé lundi et mardi soir, à l'occasion de l'ouverture du procès. "Il y a bien sûr un secret d'instruction, qui court jusqu'au verdict, mais nous avons eu accès à beaucoup de choses", affirme Marie Peyraube, journaliste et coréalisatrice.
En quatre fois 26 minutes, le documentaire retrace le meurtre d'Alexia Daval, de ses prémices jusqu'aux aveux du mari. Dans le premier épisode, explique la journaliste, "Jonathann Daval raconte comment il en est arrivé à tuer Alexia". La voix du meurtrier présumé est interprétée par un comédien, qui raconte son cheminement à la première personne. "C'est un mode de narration particulier, très fort", affirme Marc-Olivier Fogiel, directeur de la chaîne.
"C'était très émouvant à filmer"
Au fil du documentaire se mêlent images d'archive, extraits de journaux télévisés et interviews des principaux protagonistes de l'affaire. "Il y a les parents d'Alexia, la mère de Jonathann, les avocats des deux parties… Il y a des voix contradictoires, tout le monde a la parole", précise Marie Peyraube. Dans le dernier épisode, la mère de la victime raconte avec émotion le moment où son gendre est passé aux aveux, après avoir surjoué le veuf éploré sur toutes les chaînes télé.
La scène se déroule trois mois après le meurtre, dans le bureau du juge d'instruction. "Il s'est jeté à mes genoux, il a complètement lâché prise. Je l'ai pris dans mes bras pour le remercier d'avoir parlé", raconte Isabelle Fouillot. "Les parents Fouillot sont assez extraordinaires. Ils avaient un amour démesuré pour leur gendre et cet amour est encore là malgré le chagrin, le crime et l'horreur. Et ça, c'était très émouvant à filmer."
>> Daval, la série, lundi 16 et mardi 17 novembre à 21h sur BFM TV