Plus d'un an après son départ, Patrick Sébastien n'a toujours pas digéré l'attitude de France Télévisions à son égard. À l'automne 2018, la direction du groupe audiovisuel avait décidé de ne pas reconduire le célèbre animateur à la rentrée suivante, et Patrick Sébastien avait présenté le 11 mai 2019 le dernier numéro de son émission Les Années bonheur. Depuis, l'auteur et interprète du Petit bonhomme en mousse a régulièrement dénoncé les raisons de son éviction. "La manière était immonde", a-t-il encore assuré samedi au micro d'Isabelle Morizet, sur Europe 1.
Pourtant, à l'en croire, la télé de divertissement ne lui manque pas. "Cette vie-là, elle est finie, elle est lointaine", assure-t-il. En revanche, reconnaît-il, "le deuil a été un petit peu difficile". Et de poursuivre : "Ce n'était pas tellement sur le fait d'arrêter, j'aurais tenu un ou deux ans de plus, pour terminer l'histoire. Mais c'est la manière qui était immonde. On ne m'a même pas parlé."
"C'est un enfer qu'on a vécu"
Pour l'animateur, son départ était plus politique que motivé par des raisons d'audiences. "C'était juste que je ne plaisais pas à trois personnes qui décident à la place des autres", explique-t-il, avant de regretter : "C'est un service public, donc normalement, on doit être au service du public".
Quatorze mois après, Patrick Sébastien dit en tout cas que "ce n'est pas très grave", et se réjouit d'avoir retrouvé "une liberté que je n'avais plus". Car s'il se souvient de 30 années extraordinaires à la télévision, l'ancienne star du Paf rappelle aussi que lors des quatre dernières années, "c'est un enfer qu'on a vécu". L'un des principaux problèmes de la télé actuelle, selon lui, est justement le manque de liberté de ton pour les animateurs. "Ce n'est plus une télé faite pour les artistes. Il faut dire ce qu'il faut dire, surtout faire la petite phrase par rapport à la bonne cause (…) faire voir qu'on est très gentil."
France 2 "m'a fermé la porte" des téléfilms
Mais Patrick Sébastien pourrait-il revenir à la télévision présenter du divertissement ? "Moi, c'est bon, les gens m'ont assez vu", écarte-t-il. "Et puis, tu ne reviens pas, surtout quand tu es parti de cette manière-là. J'ai quand même une fierté. T'es un clébard, on te met des coups de pompes, tu ne vas pas venir lécher la main de celui qui t'as mis des coups de pompes."
En revanche, faire l'acteur lui manque, alors qu'il avait joué les premiers rôles dans quelques téléfilms par le passé. Mais Patrick Sébastien accuse France Télévisions d'avoir tué cette vocation dans l’œuf. "On m'a fermé la porte", assure-t-il. "Le jour où on m'a donné un prix d'interprétation aux Lauriers de l'audiovisuel (en 2019, NDLR), on m'a dit : 'Vous ne ferez plus de téléfilms'. C'étaient les gens de France 2."