Choquées, mais pas surprises. Telle était la réaction d'un grand nombre d'associations et militantes féministes ces derniers jours, face aux accusations d'agressions sexuelles dont fait l'objet le polémiste de CNews et du FigaroEric Zemmour. Il s'était plusieurs fois illustré pour des propos misogynes, notamment sur le fait que les femmes ne pourraient pas incarner le pouvoir. Les témoignages à son encontre font état de baisers forcés, de caresses non-consenties et de paroles à connotation sexuelle.
La première femme à témoigner est Gaëlle Lenfant, élue socialiste d'opposition à Aix-en-Provence, pour des faits qui remonteraient à une quinzaine d'années. Son témoignage, posté sur les réseaux sociaux, a ensuite rejoint celui de plusieurs autres femmes publiés sur le site d'information Mediapart.
"Je me suis trouvée tellement sidérée que je n'ai rien pu faire"
"Eric Zemmour m'attrape par le cou. Me dit "cette robe te va très bien tu sais ?". Et m'embrasse. De force. Je me suis trouvée tellement sidérée que je n'ai rien pu faire d'autre que le repousser et m'enfuir en courant. Trembler. Pleurer. Me demander ce que j'avais bien pu faire", écrit Gaëlle Lenfant sur sa page Facebook. Sur Mediapart, la journaliste belge Aurore Van Opstal explique comment Eric Zemmour lui aurait "caressé le genou" sous la table et remonté sa main "jusque l’entrejambe", alors qu'ils dînaient avec le père de cette dernière.
Aucune plainte n'a pour l'instant été déposée contre Eric Zemmour. Sollicité par l'AFP, le groupe Canal+ , maison-mère de la chaîne d'information CNews, a confirmé qu'il restait à l'antenne, sans plus de commentaire. Eric Zemmour seradonc toujours aux côtés de la journaliste Christine Kelly dans leur émission Face à l'info.