Comment Polka magazine s'adapte à la crise de la presse écrite : "On est dans un nouveau monde'
Dans "Culture médias", le fondateur et directeur de publication de Polka magazine, Alain Genestar, évoque mardi ce tournant pour le magazine, consacré à la photographie.
"Et si on se disait la vérité". C'est ainsi que débute l'éditorial du dernier numéro de Polka magazine signé par son fondateur, Alain Genestar. Un long texte dans lequel il justifie la nouvelle formule du magazine, motivée par la crise de la presse écrite. C'est ce qu'il a expliqué mardi au micro de Philippe Vandel, dans Culture médias .
"Il y a eu une révolution numérique qui a tout changé"
Polka magazine change de périodicité. "On passe de quatre à trois numéros par an", indique Alain Genestar. Le prix augmente également. Il faudra désormais débourser 9,99 euros pour s'offrir le magazine. Des changements nécessaires, selon l'intéressé. "On est dans un nouveau monde et il faut que le papier s'adapte", souligne-t-il. "On parle beaucoup de crise de la presse. Il faut arrêter d'en parler car ce n'est plus une crise, c'est un état de fait", explique l'homme de presse, "il y a eu une révolution numérique qui a tout changé et il n'y aura pas de restauration."
Alain Genestar ne cache pas qu'il est heureux d'avoir réussi à faire cette nouvelle formule, sans sacrifier les équipes et le contenu de Polka magazine. La pagination a ainsi augmenté et l'ensemble des effectifs a été gardé. "On a conservé toute l'équipe : 15 personnes, dont sept à huit pour le magazine uniquement", se félicite le fondateur. Polka magazine est diffusé à environ 30.000 exemplaires lors de chaque parution.