Un milliard de dollars. Voilà ce que Google propose à la presse du monde entier. Le géant américain l'a annoncé jeudi, en révélant une nouvelle plateforme, Google News Showcase, destinée à des partenaires produisant du "contenu de qualité". A terme, le Google News Showcase sera également déployé via les recherches standard (Google Search) et sur Google Discover, le flux d'informations personnalisé proposé par Google.
Si le géant du web ouvre son portefeuille, c’est parce qu’il est attaqué de toutes parts par la presse, qui lui reproche de ne pas la rémunérer pour les articles qui sont repris dans son moteur de recherche. La presse estime créer de la valeur pour Google, et Google répond qu’il envoie tellement d’internautes vers les sites de presse qu’il ne devrait pas les rémunérer.
Contexte tendu avec la presse
Un bras de fer s’est entamé dans plusieurs pays, y compris en France où la profession attend la semaine prochaine, pour le 8 octobre, un jugement qui pourrait forcer Google à négocier sur cette rémunération. Et c’est dans ce contexte que Google sort ce milliard de dollars de son chapeau.
200 titres ont déjà accepté
L'entreprise souhaite mettre en avant des médias qui produisent du "contenu de qualité" et leur offrir un écrin baptisé "Google News Showcase" - mais aussi une rémunération. Plus de 200 titres auraient déjà accepté ce partenariat offert par Google, dont Der Spiegel ou Die Zeit en Allemagne.
Mais en France, on se montre sceptique. Car la question est simple : la part française de ce milliard offert à la presse internationale correspond-elle à ce que les titres de l’Hexagone estiment mériter pour leurs contenus ? Et qu’en est-il des médias dont le contenu ne serait pas considéré assez qualitatif pour être mis en avant par Google ? De toute évidence, la décision du 8 octobre prochain aidera la presse française à y voir plus clair.