Prisma Media est un groupe de presse qui comprend déjà de nombreux magazines, dont Gala, Capital, Géo, Voici, mais aussi Femme Actuelle. Sa présidente, Claire Léost, vient d’annoncer le lancement de trois magazines supplémentaires dans une interview au Figaro. Un magazine sera dédié à la jeunesse, un autre au développement personnel et un troisième qui n’est pas tout à fait une création mais plutôt une adaptation, la version française de Harper's Bazaar.
Plusieurs tentatives de lancement du Harper's Bazaar
Ce magazine américain est une institution dans le monde de la mode. Il a été fondé en 1867, soit il y a 155 ans. Il est déjà édité dans plus d’une trentaine de pays. Mais alors, pourquoi arrive-t-il seulement en mars 2023 en France ? Il y a en fait déjà eu plusieurs tentatives de lancement. En 2001, le groupe Marie-Claire était sur le projet. Mais l’éditeur américain Hearst exigeait qu’il y ait 700 pages de publicité sur dix numéros. Absolument "impossible" pour le marché Français, avait estimé la direction. Rideau.
Douze ans plus tard, en 2013, le groupe Marie-Claire réessaie. Le lancement est annoncé en grande pompe dans un communiqué de presse. Une rédaction est formée et travaille activement sur le magazine. Mais, là aussi, le projet tombe à l’eau. La presse révèle que la rédactrice en chef et son équipe ont été licenciées. Libération explique qu’un numéro zéro a pourtant bien été présenté à l’éditeur américain, mais qu’il n’a pas plu car "trop niche". Le directeur général de Marie-Claire de l’époque, Arnaud de Contades, se justifie : "Les Américains ont considéré que ce qui leur a été présenté était trop éloigné de la marque Harper's Bazaar".
Un magazine de mode "ouvert, avec de la culture"
"Faux", rétorque la rédactrice en chef, Alexandra Senes. Selon elle, c’était "un magazine de mode, ouvert, avec de la culture, qui offrait d'autres points de vue. On ne faisait pas un magazine de niche, mais on ne faisait pas non plus un magazine de shopping". L’aventure s’arrête donc là pour le groupe Marie-Claire. Et c’est donc Prisma media qui rachète la licence, prévoit un tirage à 100.000 exemplaires. Sa présidente, Claire Léost, indique dans Le Figaro y voir "l’opportunité de devenir une référence dans le monde de l'ultra-luxe en France, et d’attirer de nouveaux annonceurs".