Psychodrame au sein de l'ex-duo de youtubeurs Vilebrequin, leur voiture star en jeu

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avec AFP
Huit mois après leur séparation, l'un des fondateurs du duo Vilebrequin, la plus importante chaîne Youtube consacrée à l'automobile en France, accuse l'autre de comportements "odieux" et de s'être approprié sans son accord leur projet central, une Fiat Multipla "tunée" pour laquelle ils avaient levé un million d'euros.

Dans une vidéo de 40 minutes diffusée jeudi et vue vendredi soir près de 2 millions de fois, Pierre Chabrier, parfois en larmes, a raconté "la vérité" sur Vilebrequin, chaîne aux près de 2,5 millions d'abonnés, qui a diffusé pendant six ans des vidéos décalées sur l'automobile. Le duo était également aux commandes de la version française de "Top Gear", renouvelant ce classique de la télévision britannique avec leur esprit potache.

"Je ne suis pas du tout d'accord avec la façon dont cela s'est déroulé. Je n'ai pas eu le choix que de subir cet arrêt" il y a huit mois, confie Pierre Chabrier. Evoquant des pulsions suicidaires, il se dit "déçu, triste, désolé et dégoûté de la tournure que prend cette situation." 

"J'ai peur de le voir sortir les vidéos qu'on a imaginées ensemble"

"Voir sa tête sur n'importe quel réseau, entendre son nom, j'ai sincèrement la boule au ventre (...). J'ai peur de le voir sortir les vidéos qu'on a imaginées ensemble", poursuit Pierre Chabrier sans jamais citer le nom de Sylvain Levy. 

Il l'accuse surtout de s'être "vendu à lui-même" le "1000tipla", un monospace Fiat Multipla des années 1990 qu'ils avaient trafiqué pour le faire monter à près de 1.300 chevaux, avec le soutien financier de leurs abonnés. "Il l'a racheté sans mon accord pour en bénéficier lui seul. J'ai encore espoir en la justice. la procédure a donc été annulée dans le but de pouvoir faire ça proprement et en règle vis-à-vis du véhicule, de la société".

Dans une réponse sur X, Sylvain Levy explique qu'il a racheté le Multipla afin de "le faire rouler" tandis que l'objectif de Pierre Chabrier "était d'en faire un objet statique et de l'utiliser comme objet promotionnel".  Il déplore "l'injustice de la situation" et "les accusations graves" incitant "au harcèlement" et dit n'avoir reçu "aucun message de la part de Pierre depuis plusieurs mois malgré de nombreuses sollicitations", sauf "un courrier de son avocat".