Avec l'arrivée de Mediapro comme diffuseur majeur de la Ligue 1 dès la saison prochaine, les téléspectateurs fans de football vont devoir changer leurs habitudes. Et souscrire un nouvel abonnement, car l'Espagnol disposera des droits de huit matches par journée. De quoi saler encore plus la facture pour avoir accès à toutes les compétitions de clubs et de sélections, en France et ailleurs. Invité de Culture Médias avec Philippe Vandel sur Europe 1, vendredi, le directeur général de la Ligue de football professionnel Didier Quillot a concédé une inflation pour le téléspectateur, tout en la justifiant.
Un pic à 90 euros, comme en Espagne ?
"Je ne vais pas commenter le marketing des opérateurs", a d'abord expliqué le numéro deux de la LFP. Mais quel sera le juste prix de la facture totale, entre un abonnement mensuel à Canal+ à au moins 20 euros, Mediapro à 25 euros, BeIN Sports à 15 euros et RMC Sport à 25 euros ? Pour Didier Quillot, il faut remettre en perspective l'inflation française : "Aujourd'hui, pour regarder du foot en Angleterre, c'est entre 70 et 80 euros, en Espagne c'est entre 80 et 90 euros, donc pour le client final, ceci paraît cher, mais c'est le prix que nos homologues européens font payer et je ne vois pas pourquoi ce serait moins cher en France."
Et Didier Quillot de prévoir une baisse de prix grâce à des accords de distribution : "Canal+ et BeIN ont signé un accord donc on peut penser qu'il y aura un packaging de l'offre par Canal+ et que les prix ne seront plus bons en juillet-août", estime le directeur général de la LFP, qui mise également sur une absence d'exclusivité pour la distribution de Mediapro. "On aura finalement des prix qui seront de l'ordre à mon avis de ce qui se fait aujourd'hui pour voir l'ensemble du foot, d'une cinquantaine d'euros."