Ruth Elkrief ne pouvait pas rester silencieuse face à la polémique. Lundi soir, la journaliste de LCI a tenu à répondre aux attaques de Jean-Luc Mélenchon, qui l'a qualifiée de "fanatique" suite à son échange très tendu avec Manuel Bompard au sujet de la guerre au Proche-Orient.
"Cette polémique s'est imposée à moi"
"Critiquer un journaliste, c’est légitime. Il ne s’agissait pas d’une critique mais d’une agression", a dans un premier temps indiqué le présentateur David Pujadas. "Je n’ai pas souhaité cette polémique et je la regrette mais elle s’est imposée à moi", a souligné Ruth Elkrief, avant de remercier toutes les personnes qui lui ont apporté leur soutien, de "toutes les familles politiques" et "de toutes lignes éditoriales". Pascal Praud a notamment pris la défense de Ruth Elkrief, assurant que "chaque journaliste de France devrait condamner ces mots à l’encontre d’une de nos consœurs les plus remarquables".
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"On a eu l'air de discréditer ma manière de faire mon métier"
Après le tweet incendiaire de Jean-Luc Mélenchon visant Ruth Elkrief, la journaliste a reçu de nombreux messages de haine. Gérald Darmanin a annoncé dans la foulée son placement sous protection judiciaire. "Ce qui est en jeu, ça nous concerne tous", a assuré l'éditorialiste lundi soir. "Il s’agit de défendre la liberté des journalistes de poser des questions qui déplaisent. J’ai toujours conçu ce métier dans l’écoute et le respect de l’autre mais, en même temps, j’ai toujours pensé que c’était mon devoir de poser les questions difficiles, sensibles, à tous", a-t-elle ajouté. Ruth Elkrief s'est ensuite dite "blessée en tant que femme journaliste" car "on a eu l’air de discréditer ma manière de faire mon métier".
"Se définir par sa citoyenneté"
Enfin, la journaliste est revenue sur son parcours personnel : "J’ai été élevée au Maroc, dans la connaissance et dans l’affection intime pour les traditions culturelles et cultuelles juives, musulmanes et chrétiennes. Et c’est justement pour cela que je crois que seule la République laïque, même si elle est maltraitée, contestée, nous permet de vivre dans la concorde. Il y a une condition : se définir par sa citoyenneté et non par sa religion ou ses origines et ne pas y être renvoyé par les autres (…) Je l’applique à moi-même cette condition et à tous mes concitoyens, quels qu’ils soient et que je respecte profondément". Ruth Elkrief a conclu sa chronique en assurant aux téléspectateurs qu'elle continuerait de "travailler de la même façon".