Vers un second mandat ? Sibyle Veil, la présidente de Radio France, a annoncé en interne, mardi 6 septembre, être candidate à sa succession à la tête du groupe radiophonique public, qu’elle dirige depuis avril 2018. "Je veux que vous soyez les premiers à savoir que je m’apprête à soumettre à l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, ma candidature à un renouvellement", a-t-elle écrit dans un message envoyé aux salariés de Radio France.
Première femme présidente de Radio France depuis Michèle Cotta en 1981
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) auditionnera les candidats à la présidence du groupe en novembre avant de nommer l’un d’entre eux au plus tard le 16 janvier. À ce jour, Sibyle Veil est la seule candidate déclarée. La décision de Sibyle Veil, première femme présidente de Radio France depuis Michèle Cotta en 1981, survient dans un contexte trouble pour l’audiovisuel public, confronté à la suppression de la redevance, qui lui apportait l’essentiel de son financement, soit 3,2 milliards d’euros sur un total de 3,8 milliards d’euros.
Audiences record et démocratisation de la culture
A la fin de juin, la présidente de Radio France s’était déclarée dans un entretien au Figaro opposée à l’idée d’une grande fusion dans l’audiovisuel public et avait dit vouloir connaître les projets de l’État avant de postuler à un deuxième mandat. Audiences record, accélération de la stratégie numérique et démocratisation de la culture sont les trois "réussites majeures" de Radio France entre 2018 et 2021, relevait l’Arcom dans un avis publié fin juillet à propos des résultats de Radio France. "Radio France est parvenue en 2021 à installer trois de ses radios parmi les dix stations ayant la plus forte part d’audience, France Inter s’affichant, depuis 2020, comme la radio la plus écoutée de France", souligne encore l'autorité.
Autre point fort à l’actif de la dirigeante : "La démocratisation de la culture, particulièrement pour les jeunes publics" avec une implication "exemplaire" du groupe, saluait le régulateur. Ce dernier notait également que Radio France avait réussi à faire évoluer sa stratégie numérique pour répondre à l’évolution des usages : près de la moitié de la consommation radiophonique s’effectue désormais par Internet. Le régulateur invitait toutefois la direction du groupe à plus de coopération avec le reste de l’audiovisuel public, notamment France Télévisions.