Elle est devenue une figure incontournable du cinéma français. Propulsée très jeune sur le devant de la scène, césarisée à 19 ans pour La vie d'Adèle, Adèle Exarchopoulos affiche, à seulement 30 ans, un joli CV, riche d'une trentaine de long métrages. À neuf jours de la sortie de L'Amour Ouf, réalisé par Gilles Lellouche et dont elle sera la tête d'affiche, elle s'est confiée comme rarement dans l'émission "Sept à huit" sur TF1. Elle évoque sur sa carrière, ses amis, son fils, mais aussi sa famille dont le nom n'a pas toujours été simple à porter.
"Le lendemain, j'apprends que mon père a appelé la production et qu'il a pété un câble"
Et ce dès l'aube de sa carrière, sur le tournage de La Vie d'Adèle. Avant de connaître la consécration, elle a dû faire accepter son patronyme, d'origine grec. Sur le tournage du film d'Abdellatif Kechiche, on lui suggère tout simplement d'en changer, car jugé trop long, trop complexe à prononcer. Pas vraiment du goût de son père qui prend les choses en main. "Le lendemain, j'apprends qu'il a appelé la production et qu’il a pété un câble", confie la comédienne au micro d'Audrey Crespo-Mara. C'est donc sous ce nom que le grand public découvre la jeune femme, tout juste 20 ans à l'époque, et déjà couronnée par la Palme d'or du festival de Cannes pour sa performance.
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Un souvenir qui illumine encore son regard, dix ans plus tard. "Pour la Palme d'or, je me disais, je suis au Festival de Cannes, on me prête des robes, je vais les rendre, mais elles sont trop jolies, je suis en train de dormir gratuitement sur la Croisette avec mes dix copains qui sont venus de Paris... Il y a un truc d'un émerveillement pur. [...] Il ne faut jamais se lasser d'être émerveillé par ça", assure-t-elle.
Son fils, Leïla Bekhti et ses parents
Sur le plan personnel, Adèle Exarchopoulos met au monde, à 23 ans seulement, le petit Ismaël, né de sa relation avec le rappeur Doums. "Je me sentais prête parce que j’en avais tellement envie et j’avais la chance de pouvoir l'accueillir dans les bonnes conditions", rembobine-t-elle dans "Sept à huit". "Je suis vraiment devenue comme ma mère, je garde tous les trucs du CP, les petits dessins, les graffitis horribles où il fallait dessiner un cerf et en fait, on dirait une crotte, mais où t’es quand même trop fière. Ça y est, je suis devenue cette personne, on ne va pas se mentir, je suis devenue maman", poursuit-elle.
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La vie d'Adèle Exarchopoulos, c'est aussi une amitié indéfectible avec sa consœur Leïla Bekhti, rencontrée en 2013. Les deux femmes ont d'ailleurs vécu un temps dans le même immeuble. "C'est ma famille. Quand nos enfants sortent de l'école, ils viennent chez l'une ou chez l'autre", raconte la jeune femme qui espère une complicité "éternelle" avec l'actrice franco-algérienne. Auprès d'Audrey Crespo-Mara, la comédienne évoque aussi ses parents, "des gens très simples", dit-elle. "Mon père est chef des stands des sandwichs à Bercy, ma maman est infirmière". De quoi conserver la tête froide face à la déferlante médiatique qu'impose, parfois, ce métier.