Une enquête avait été ouverte il y a plusieurs mois après des comportements sexistes au service des sports de France Télévisions. 0:49
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avec AFP , modifié à
L'avocate d'un des journalistes mis en cause estime que le motif du licenciement de son client est relatif à un "contexte général, alors qu'aucun fait directement imputable ne peut lui être reproché". Alain Vernon se dit lui "abasourdi" par son licenciement et dénonce "une chasse aux sorcières et aux hommes". 

Pierre-Etienne Léonard, l'un des trois journalistes de la direction des sports de France Télévisions licenciés pour harcèlement, va contester son éviction devant les prud'hommes, a-t-on appris vendredi auprès de son avocate. "Le motif de licenciement est totalement infondé", a souligné son conseil Mathilde Derudet dans un communiqué. Son client entend bien faire valoir devant cette instance "l'absence totale du moindre comportement ou du moindre propos discriminatoire en apportant de nombreux témoignages", ajoute l'avocate, membre du cabinet fondé par l'ancien secrétaire d'État aux Sports Thierry Braillard.

"#MeToo m'a tué"

L'avocate estime que le motif du licenciement de son client est relatif à un "contexte général, alors qu'aucun fait directement imputable ne peut lui être reproché". Outre Pierre-Etienne Léonard, Jean-François Laville, rédacteur en chef chargé de la coordination des magazines et Alain Vernon, figure de Stade 2, ont été sanctionnés après une enquête interne ayant mis en évidence des faits de harcèlement et des propos sexistes.

Ce dernier a annoncé vendredi dans les colonnes du Parisien son intention d'attaquer lui aussi le groupe audiovisuel public. Alain Vernon se dit "abasourdi" par son licenciement, comme celui de deux autres collègues. Il dénonce "une chasse aux sorcières et aux hommes, menée par un féminisme aveugle [...] On ne peut licencier des gens aveuglément sans vérifier. #MeToo m'a tué".

L'enquête interne qui a conduit au licenciement d'Alain Vernon, Pierre-Etienne Léonard et Jean-François Laville avait été ouverte en avril après la publication dans le quotidien L'Équipe du témoignage de Clémentine Sarlat, ancienne co-présentatrice de Stade 2, aujourd'hui reconvertie dans le podcast après avoir aussi travaillé à TF1.